La scène avait fait le tour de la planète. Il y a deux mois, un entretien entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky dans le Bureau ovale avait viré à l’altercation entre les deux dirigeants. Cet échange houleux avait fait capoter tout espoir de signature sur les ressources naturelles et minerais ukrainiens. Mais Kiev et Washington ont finalement signé cet accord, ce mercredi 30 avril.
Il prévoit la création d’un fonds d’investissement partagé entre l’Ukraine et les États-Unis pour financer l’extraction des minerais et terres rares des sous-sols ukrainiens. La ministre ukrainienne, qui a signé l’accord, précise que l’Ukraine conserve la propriété et le contrôle des gisements, l’argent sera réinvesti dans la reconstruction du pays.
Est-il question de rembourser, comme le voulait Donald Trump à l’origine, l’aide qui avait été apportée pendant des années par les États-Unis à l’Ukraine pour la guerre ? Dans cet accord, aucune mention d’une dette, que Donald Trump estime à 500 milliards de dollars, trois fois la réalité, n’apparaît. La ministre ukrainienne précise que l’Ukraine et les États-Unis deviennent maintenant des partenaires commerciaux égaux.
Quelles suites ?
Cet accord doit encore être voté par le Parlement ukrainien. Mais si la guerre continue, il ne restera qu’un bout de papier. Et une fois un cessez-le-feu signé, l’exploitation des minerais ukrainiens reste très floue. Rien n’est aujourd’hui en exploitation. Du lithium, du titane, du gaz, du pétrole et quelques terres rares se trouvent dans les sous-sols ukrainiens.
Cependant, on ne sait pas exactement ce qui est exploitable puisque la dernière cartographie date des années 70. Savoir ce qui est exploitable ou non coûtera déjà des millions d’euros et la mise en exploitation pourrait prendre une décennie.
Certains gisements sont dans une zone occupée par la Russie, ils sont donc inexploitables. Cet accord est surtout une victoire politique pour l’Ukraine. Kiev en avait bien besoin après l’épisode de la confrontation Zelensky-Trump à Washington en février dernier.
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