50 ans de carrière. Voilà déjà un
demi-siècle que
Renaud
a publié son premier album. C’est en effet en 1975 que
son premier 33 tours, Amoureux de Paname, a débarqué dans
les bacs. Le joli succès de ses premières chansons inauguraient
alors une carrière placée sous le signe de la mélancolie mais
surtout de la contestation.

A l’occasion de cet anniversaire, nos confrères du
Parisien ont donné la parole à Emmanuel Marolle,
responsable du service culture
, pour répondre aux
questions des lecteurs et des fans du chanteur, le
28 avril dernier. Plusieurs dizaines de Français ont interrogé le
journaliste sur les secrets d’un artiste qui a sombré dans
l’alcoolisme pendant plusieurs années.

Renaud : d’où vient son addiction à l’alcool ?

Les deux questions taraudent les amateurs de son
oeuvre. Renaud a-t-il toujours eu
une addiction à l’alcool
? Le cas échéant, comment l’expliquer
? Avant d’y répondre, Emmanuel Marolle a tenu à souligner que
l’interprète de Mistral gagnant n’a pas bu une
goutte d’alcool  « depuis presque quatre
ans »
.

« D’où vient cette addiction? D’un
blues
, d’un mal-être complexe« ,
avance notre confrère. Celui-ci cite ensuite un extrait d’une
interview accordée au journal lors de la sortie de Boucan
d’enfer, en 2002. « Une nostalgie de mes 20
ans
. Le fait de voir ma fille grandir et passer à l’âge
adulte, de voir les années qui s’écoulent à la vitesse
supersonique », s’expliquait alors le chanteur. Son
autobiographie donne pourtant un tout autre éclairage.

Renaud : cette histoire folle sur
son rapport à l’alcool et le KGB

En 2016, Renaut décide de se livrer à coeur dans
ses mémoires. L’ouvrage, intitulé
Comme un enfant perdu, retrace « ses
amours, ses tourments, sa révolte face aux injustices du
monde ».
L’homme né Renaud Séchan
souhaite comprendre la vie, et
particulièrement sienne, grâce à cet exercice difficile.

En cours de lecture, on découvre une raison possible
à son alcoolisme. L’interprète de Si tu me payes un verre
évoque un « délire paranoïaque ». « A la
fin des années 90, il était en effet persuadé que le KGB
était à ses trousses
depuis un concert à Moscou
qui s’était mal passé
en 1985″, rapporte Emmanuel
Marolle. Cette folle histoire est racontée plus en longueur dans un
hors-série du Parisien paru le 23 avril dernier.