Désormais à la tête de Stake Sauber, Jonathan Wheatley veut insuffler à l’écurie une véritable culture de top team avant qu’elle ne prenne le nom d’Audi. Mais l’ancien directeur sportif de Red Bull prévient : atteindre le sommet de la discipline prendra « des années ».

Moins d’un an après l’annonce de son départ de Red Bull, Jonathan Wheatley a officiellement pris ses fonctions de directeur d’équipe chez Sauber, structure qui a terminé lanterne rouge du championnat constructeurs l’an dernier et qui occupe encore cette place après les cinq premiers Grands Prix en 2025.

Recruté dans le cadre de la vaste restructuration mise en place par Audi avant son arrivée très attendue en F1, le Britannique apporte avec lui une riche expérience, lui qui a été un acteur clé des sacres de Renault et de Red Bull. Et il sait parfaitement ce qui doit changer chez Sauber.

« L’une est basée en Suisse, l’autre à Milton Keynes », a-t-il plaisanté lorsqu’il a été interrogé sur les principales différences entre Red Bull et Sauber, dans un épisode du podcast Beyond The Grid. « C’est vraiment très différent. Ça me rappelle quand je suis passé de Renault à Red Bull en 2006. Il y avait alors un excellent état d’esprit, mais aussi une structure bien définie du fonctionnement d’une équipe quand elle devient un top team. »

« La manière de penser d’une grande équipe est totalement différente de celle d’une plus petite. La stratégie globale à long terme aussi : ce sont des visions radicalement opposées. L’un des plus gros défis aujourd’hui, c’est que le nombre d’employés augmente, mais pas l’espace de travail. Pour l’instant, beaucoup de gens sont entassés dans de petits bureaux, mais un plan d’agrandissement est en cours. »

« Je vais d’ailleurs déménager mon propre bureau, et ce projet de nouveau campus sera un message fort envoyé à toute l’équipe. Ce sera une preuve concrète que les choses avancent, que nous sommes vraiment en marche. »

Jonathan Wheatley, directeur de l'écurie Stake Sauber.

Jonathan Wheatley, directeur de l’écurie Stake Sauber.

Photo de: Sauber

Malgré sa campagne de recrutement, Sauber compte encore bien moins d’employés que les écuries installées en haut de la hiérarchie. Cependant, pour Jonathan Wheatley, le plus important n’est pas la quantité, mais la qualité.

« Je crois sincèrement qu’une équipe vaut plus que la somme de ses membres », plaide-t-il. « Si l’état d’esprit est le bon, si l’énergie est là, si la culture est saine, on peut accomplir des choses incroyables et dépasser les attentes. »

« J’ai adoré travailler dans ce type d’environnement. J’ai connu des équipes où cette dynamique était présente chaque jour. Et chez Sauber, nous devons faire en sorte que cela devienne la norme dans chaque département, chaque jour. Que tout le monde tire dans le même sens. C’est pour ça que ces transformations ne se font pas en six ou huit mois. Il faut des années pour y parvenir. »

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Mark Mann-Bryans

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