« Mon corps est mon journal, mes tatouages sont mon histoire », confiait l’acteur Johnny Depp. Pendant des décennies, les « tattoo » ont souffert d’une image négative en Europe et particulièrement en France. Désormais, la culture du tatouage s’est démocratisée. Depuis 8 ans, l’émission « Tattoo Cover » a permis à certains de prendre connaissance d’une technique qui permet désormais de faire disparaître un dessin sur sa peau : qu’il soit disgracieux, dépassé ou plus en phase avec soi.
Marty Early, artiste emblématique du programme, s’est rendu à Marseille à la rencontre de deux professionnels du programme : Laurent Z et Kira. Ensemble une nouvelle fois, ils présentent des cas de « cover » pour permettre à certains de tourner la page ou de réécrire leur histoire à travers cet art.
Dans cette émission tournée à Marseille et diffusée le 1er mai, vous rencontrez Laurent Z et Kira. Deux membres du programme aux univers différents…
Laurent Z a un style qu’on peut qualifier d’ornemental. Il suit énormément les lignes et les formes du corps. Kira est plus portée sur tout ce qui est pastel, couleurs. C’est plus féminin si on peut dire, des choses plus douces. Après on est dans le domaine de l’artistique, c’est difficile de caser des gens.
La pratique du « cover » est-elle de plus en plus fréquente ?
L’émission a aidé à ouvrir l’esprit des gens et à démocratiser le cover. J’ai plus de demandes dans ce domaine car les gens ont découvert que c’était possible. Pour autant, pas tous les tatouages sont « couvrables » attention, mais il y a toujours une petite solution. Il n’y a que des barrières artistiques qu’on se met en tête. Ce n’est pas forcément le cas d’un tatouage qu’on regrette parce qu’on l’a fait à 18 ans. C’est surtout que les techniques ont évolué : un style plus fin, plus élaboré. En somme, plus moderne.
Comment se passe une session de « cover » ?
Le cover demande un engagement et du temps. On peut commencer par atténuer le tatouage avec des sessions de laser : mais c’est coûteux et douloureux. Le professionnel conseille. Comme dans l’émission, il y a une large part de pédagogie. On a tendance à vouloir tout accepter. Mais pour le client, il faut qu’on sache dire « non ». Il est important et respectueux notamment si on sent que la personne n’a pas un projet mûri et élaboré. Il faut aussi adapter le modèle à la morphologie de la personne.
Y a-t-il des tendances dans le tatouage un peu à l’instar de la mode ?
La pratique est ancestrale donc c’est une longue mode ! Ceci dit il y a des cycles. Aujourd’hui on revoit et c’est marrant, des « tattoo » tribal. Chez les 18 – 20 ans, le néo-tribal revient à la mode. Quand j’ai commencé il y a 18 ans, c’était déjà un truc un peu has-been. Mais voilà, c’est un phénomène de mode qui revient : on a eu les tatoo minimalistes et puis ça revient. C’est un cycle éternel.
« Tattoo Cover », ce jeudi 1er mai à 21h05 sur TFX (et TF1+)