Il n’a jamais fait aussi chaud un 1er mai à Paris depuis que l’on mesure les températures. Les 30 °C ont été atteints ce jeudi aux alentours de 17h30 dans la capitale, selon Météo France, pulvérisant le record de 2005 de 28,7 °C.

L’ensemble de la France traversait ce jeudi un « épisode de chaleur précoce », avec 25 °C dépassés dans la plupart des régions. L’événement, prévu pour durer jusqu’à samedi inclus, est « comparable » à celui de 2005 où les températures, le 1er mai, avaient approché 29 °C à Paris, 30 °C à Strasbourg et dépassé 31 °C à Dax.

La capitale française pourrait bien avoir été la ville la plus chaude d’Europe ce jeudi. C’est en tout cas ce qu’affirmait le météorologiste Guillaume Séchet sur X.

C’est néanmoins sur le littoral de la Manche et de la Bretagne « que cet épisode sera le plus remarquable, avec localement un écart (…) de 10 °C » au-dessus de la moyenne des années 1990-2020, déjà elle-même plus chaude qu’au XIXe siècle, rappelle Météo France.

Des épisodes de plus en plus fréquents

Les épisodes de chaleurs sont devenus plus fréquents et plus précoces en France, dont le climat moyen est au moins 1,7 °C plus chaud qu’à la période préindustrielle, avant la combustion massive du charbon, du pétrole et du gaz.

Sur les 25 dernières années, la période fin avril début mai a vu quatre fois une chaleur similaire durer quatre jours sur l’ensemble du pays, indique Météo France. « Avant 2000, on a quand même pu relever des températures plus élevées ponctuellement à cette période de l’année, mais toutefois pas sur une série de 4 jours », ajoute-t-on.

En 2024, un épisode de chaleur précoce avait touché la France du 5 au 8 avril, soit trois semaines plus tôt. En 2018 aussi, « le mercure a dépassé 25 °C sur l’ensemble du pays » dès le 21 avril, « et les exemples ne manquent pas », note Météo France.