Dimanche après-midi au Pomge de Marseille, les Amazones auraient pu être sacrées championnes de France, mais on ne s’attardera pas sur le recours administratif déposé par Evry-Viry le matin même pour récupérer une place de finaliste perdue sur la glace la veille (0-0, 2-1 tab) face aux joueuses d’Agathe Ferran (voir nos éditions de lundi). Le club francilien a finalement gagné la finale contre Toulouse (5-4) et les locales ont remporté la petite finale, au patin levé (4-2).
Qu’elles soient troisièmes officiellement ou premières moralement, les Amazones Marseille Paca ont frappé un grand coup cette saison. « Avant, je pense que les adversaires ne prenaient même pas la peine de regarder notre composition. Désormais, ils épluchent la feuille de match », synthétisent à la fois Laura Fleury, présidente de la section amateur du Marseille Hockey Club, et Agathe Ferran, l’entraîneure-joueuse du rassemblement régional.
Peu d’entraînement collectif et pas de coach
L’exploit est d’autant plus méritoire que les 25 à 35 joueuses de 15 à 43 ans qui composent le groupe viennent de six villes (il y a aussi une Nîmoise) et ne s’entraînent donc pas ensemble. « C’est bien cela le problème, poursuit Laura Fleury, sœur de l’ex-international français Damien Fleury. Déjà parce qu’à Marseille, les créneaux de la patinoire sont pleins, donc elles s’entraînent souvent le dimanche soir. Et ce n’est pas évident pour les Briançonnaises ou les Niçoises. »