La Direction générale de l’armement (DGA) souhaite le rapprochement des industries civiles et militaires pour assurer le secteur de la défense, notamment en privilégiant la production de drones. La France a accéléré la cadence, rattrapée par la guerre en Ukraine.

Recourir à l'écosystème civil permettrait de s'affranchir des contraintes de construction d'usine.

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– Recourir à l’écosystème civil permettrait de s’affranchir des contraintes de construction d’usine.

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Produire davantage, plus rapidement. Telle est la volonté du ministère des Armées et de la Direction générale de l’armement (DGA) pour renforcer le secteur de la défense. Ainsi, le recours à l’industrie civile est une alternative crédible pour épauler l’industrie de l’armement et donc soutenir l’économie de guerre, explique BFM TV. Le patron de la DGA, Emmanuel Chiva, souhaite mettre l’accent sur les petits drones, un domaine «dans lequel la France avait pris du retard».

Pour rappel, le ministère des Armées et la DGA ont redoublé d’efforts pour inciter à relocaliser la production et procéder à la montée en cadence dans l’industrie, depuis le début de la guerre en Ukraine en 2022. «Le contexte est complexe, nous ne pouvons pas ignorer les contraintes. Nous devons être un investisseur responsable», assure Emmanuel Chiva. La France a alors lancé une feuille de route dans le but de soutenir l’industrie du drone. Le «pacte drones aériens de défense» a été signé au mois de juin dernier pour permettre la production en masse de drones civils comme les «drones kamikazes» qui possèderont des charges explosives.

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Une façon de maîtriser les coûts

En ce qui concerne les industriels, cela leur permettrait de faire exploser le carnet de commandes et ainsi d’étendre leur marché. L’intérêt de recourir à l’écosystème civil permettrait de s’affranchir des contraintes de construction d’usine et de maîtriser bien plus facilement les coûts. Dès 2026, l’exercice militaire Orion 2026 intègrera une production de masse de drones low cost pour l’armée de terre. Cette mise en pratique, à l’initiative de la DGA, permettra ou non de confirmer que les capacités industrielles civiles peuvent être intégrées à l’outil de production de matériels militaires. «Nous souhaitons avoir la capacité de mettre une charge pyrotechnique sur un drone Delair ou Novadem, sans avoir besoin de faire un nouveau système», précise l’une des directions du ministère français des Armées.

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