Sur le chemin conduisant à une finale, le GFCA avait dû la saison passée s’imposer à Cambrai dans un match à quitte ou double et s’en rappeler, permet aujourd’hui de considérer sa visite à Martigues au même stade de la compétition, avec beaucoup moins d’appréhension et de crainte, si tant est qu’il puisse véritablement en avoir une.

 » Celle de rejouer lundi me taraude, dans la mesure où cela ne laisserait que deux jours pour le cas échéant, préparer une finale aller à l’extérieur. Sinon, il est quand même préférable et appréciable d’aborder ce match retour avec la possibilité de se qualifier, plutôt qu’en ayant dans un coin de la tête, le risque d’être éliminé  » glissait en début de semaine Frédéric Ferrandez, dont l’analyse approfondie du match aller a permis de renforcer sa conviction que Martigues était un dur à cuire, mais aussi et c’est bien là le plus ennuyeux, que son ensemble avait besoin de se rassurer sur ses qualités individuelles.

Gagner et se rassurer 

En clair, si les cadres à l’image de Lacassie et Patak avec le métier qui est le leur répondent depuis le début de ses play-offs présents, d’autres moins expérimentés comme Salles et Grosnon doivent encore apprendre à maîtriser leurs émotions, tandis que le rendement aléatoire de Bala en pointe – dont la connexion avec le passeur Neraudau s’est peu à peu diluée – constitue un sujet d’inquiétude majeur, quand bien même a-t-il permis à Bouallègue de saisir sa chance.

Bref, si comme le soulignait le capitaine Lacassie l’organisation, le potentiel et l’apport du banc dans le jeu offrent pas mal de garanties, les chiffres notamment au niveau des statistiques, démontrent que le rendement n’est pas optimal et l’équilibre somme toute précaire si, dès ce vendredi soir, une progression n’apparaît pas.

En résumé, et en prenant en compte le fait qu’il a maintenant pris l’habitude dans cette Ligue B très homogène, de mieux se comporter paradoxalement à l’extérieur, ce GFCA semble toujours chercher la vérité.

Sa vérité.

Celle qui doit le mener vers l’avant et lui ouvrir le plus tôt sera le mieux, les portes d’une seconde finale en deux ans.

L’adversaire : Martigues prêt au combat

Tirer maintenant profit de l’avantage d’évoluer à domicile. Voilà ce qui semble donner des ailes à un ensemble de Martigues persuadé de pouvoir retourner la situation, même si selon l’entraîneur Christophe Charroux :  » le capital confiance penche tout de même dans le camp ajaccien. « 

Hormis cette situation où la défaite lui est interdite, le coach provençal considérait cependant qu’en jouant à la maison et après analyse du revers concédé il y a sept jours, son groupe avait de bonnes raisons de croire l’exploit possible.

 » Le match aller a été un vrai et beau combat, disputé avec beaucoup d’intensité et de respect entre les deux équipes. C’est important de le souligner, d’autant que pour avoir visionné l’autre demi-finale entre Fréjus et Illac, je peux vous garantir que cela n’a pas été très fair-play. C’était un super match à jouer et je pense que cela le sera encore le cas ce vendredi soir. Maintenant, Ajaccio aura-t-il la même qualité de service que celle affichée dans sa salle ? Si c’est le cas, on aura du mal à placer notre jeu. Sinon, sans Bouallègue qui a sorti le match de l’année, nous aurions pu profiter du jour sans de Bala. Pour le reste, on est encore prêts à se battre avec nos armes. Ce n’est pas tous les ans, que nous avons la chance de disputer une demi-finale. Nous jouerons le coup à fond pour revenir lundi en Corse. « 

Les compos

20 heures, gymnase  Julien Olive
En direct sur LNV TV
Arbitrage de MM Breton et Gaudumet
GFC. Ajaccio : 8. Neraudau, 16. Salles, 12. Patak, 10. Bala, 7.Weidner, 6. Lacassie (cap). Libero : 2. Grosnon
Remplaçants : 1. Serafin, 5. Socié, 18. Bouallègue, 4. Talon. Entraîneur : Frédéric Ferrandez
Martigues : 2. Soldner, 11. Corosine, 9. Attié (cap), 4. Talia, 3. Mocanu, 8. Francois. Libero : 16. Ragondet
Remplaçants : 87. Jaumel, 12. Roulleau, 18. Malarte. Entraîneur : Christophe Charroux

Au filet

Les plus : GFCA
– L’avantage d’avoir su conserver son joker en remportant le match aller 
– Un effectif plus fourni et une densité physique supérieure capables d’user son adversaire Les plus : Martigues
– Une réception très solide et le fait de commettre très peu de fautes directes
– La régularité de Talia en pointe qui tourne à 20 points en moyenne et sur lequel, le collectif martégal peut sans souci s’appuyer, pour mettre le ballon au sol dans les money time

Les moins : GFCA
– L’obligation de prendre des risques au service qui peut comme dans le premier set du match aller (9 fautes dont 5 sur les mises en jeu) devenir une arme à double tranchant 
– Le rendement à la pointe de Bala, dont nul ne sait s’il réussira à relever la tête et celle, le cas échéant, de Bouallègue dans son rôle de joker de luxe

Les moins : Martigues 
– La pression d’un match couperet 
– Un banc trop peu fourni pour pouvoir bénéficier de rotations

Les échos

• Un groupe de quatorze.
Pour la première fois cette saison, le club ajaccien disposera de quatre joueurs sur le banc, puisque le jeune Celian Talon permettra à Frédéric Ferrandez de pouvoir faire appel si besoin, à un troisième central. À noter aussi présence de Jean-Benoît Pietri, le kinésithérapeute du club.

• Départ jeudi 1er mai.
C’est par le premier vol que la délégation ajaccienne a rejoint ce jeudi 1er mai au matin l’aéroport de Marseille Provence à Marignane puis, Martigues situé à moins de 30 km où elle résidera au calme, sur les hauteurs de la ville à la Villa Provençale. Le dernier entraînement prévu à 18 heures, aura donc lieu dans une salle où le collectif gazier habitué à s’y rendre pour y disputer chaque été un tournoi de préparation, ne manque pas de repères.

• Du soutien dans la tribune.
Comme souvent à Martigues, l’équipe ajaccienne pourra compter sur une petite colonie de supporters avec notamment la présence de proches de certains joueurs (Lacassie et Weidner). Tous prendront place dans l’unique tribune de la salle Julien Olive où, entre 6 et 800 personnes sont attendus.