Selon une information de la Lettre, confirmée par l’AFP, LVMH envisage de supprimer 10 % de la masse salariale de Moët Hennessy. Cette société qui regroupe les marques de champagne, de vins et de spiritueux de la multinationale du luxe, a connu un recul en 2024, avec un chiffre d’affaires en repli de 11 % sur l’année à 5,9 milliards d’euros, à cause notamment d’un ralentissement de la consommation en Chine.

« Alors que l’activité a retrouvé le niveau qui était le sien en 2019, Moët Hennessy a annoncé hier son intention d’ajuster son organisation et de revenir progressivement à ses niveaux d’effectifs de 2019, essentiellement par la gestion de son turn-over naturel et le non-renouvellement de postes vacants », a confirmé la filiale de LVMH à l’AFP. Ces suppressions de poste devraient prendre la forme d’une attrition des effectifs avec le non-remplacement des départs sur les 9 400 postes que compte Moët Hennessy dans le monde.

La direction de la multinationale disposait d’autres solutions pour relancer son chiffre d’affaires

LVMH choisit de faire payer la note de la baisse de son chiffre d’affaires à ses salariés. Pour expliquer les résultats décevants publiés au premier trimestre, avec un recul de 2 % à 20,3 milliards d’euros, la multinationale pointe le contexte de guerre commerciale menée par Donald Trump, les États-Unis représentant en 2024 34 % des ventes de vins et spiritueux de LVMH, avec des marques comme Moët, Dom Perignon ou Hennessy.

Le PDG du groupe, Bernard Arnault, l’un des rares Français à avoir été invité à l’intronisation du président américain, a d’ailleurs plaidé pour « une zone de libre-échange » entre l’Europe et les États-Unis, assurant que l’Union européenne n’était « pas dirigée par un pouvoir politique (…) mais par un pouvoir bureaucratique qui passe son temps à éditer des réglementations ».

La direction de la multinationale disposait d’autres solutions pour relancer son chiffre d’affaires. Prendre une partie des 6,8 milliards d’euros versés au titre des bénéfices 2024 aux actionnaires sous forme de dividendes ou de rachat d’action, pour investir dans ses marques. Ou puiser une infime partie de la fortune de son actionnaire principal. Au dernier classement Forbes des plus riches du monde, Bernard Arnault pointe à la cinquième place, avec une fortune estimée à 146 milliards de dollars.

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