C’est une saison de dingues ! L’enthousiasme de Christophe Braguier, fervent de l’Alterna SPVB, est partagé par toute une ville. Cette année, le volley à Poitiers aura offert de formidables émotions. Il y a tout d’abord eu le retour de l’enfant du pays : le double champion olympique Earvin Ngapeth. Un salut conclu en décembre devant une Arena Futuroscope pleine à craquer et un derby remporté face au voisin tourangeau. « En parallèle, ne l’oublions pas, on a aussi eu l’aventure avec Dusan (Nikolic). Une super personne, joueur comme homme », glisse Monique Blanchard, trente années de supporterisme au compteur.
« On n’avait pas vécu ça depuis longtemps »
Et voilà que l’Alterna SPVB a décidé de prolonger le plaisir avec une aventure irrationnelle. Sixième à l’issue de la saison régulière, l’aventure en play-offs a porté le club en demi-finale, pour le moment. Une première depuis 2012 qui a réveillé tout un peuple, notamment lors du quatrième match des quarts de finale face à Tourcoing, le 14 avril 2025. « Une ambiance incandescente dans le chaudron qu’est Lawson-Body. On n’avait pas vécu ça depuis longtemps. Certains parlent de l’époque du titre en 1999… Personnellement, ça me rappelle celui de 2012 », compare Monique Blanchard.
La folie s’était aussi emparée d’un cinquième match décisif remporté à l’extérieur dans le Nord. « Très vite, on s’est dit qu’il fallait qu’on y aille, raconte Christophe Braguier. On a monté une voiture, à quatre ! » En place dans la salle à Roubaix, les Poitevins se sont égosillés au fil des cinq sets « La configuration de la salle ne nous a pas aidés. Malheureusement, Patchi (Franco Massimino) m’a dit qu’ils n’avaient pas pu entendre nos chants. » Peu importe, on dit souvent que c’est l’intention qui compte, un tel déplacement en est la preuve. « On est repartis après le match, on est rentrés à 6 h du matin. Le samedi ? J’ai bullé ! »
Un match à guichets fermés
Pour ce match retour de la demi-finale face à Chaumont, vendredi soir, il ne sera pas question de buller en tribune. La totalité des billets ont été vendus en une poignée d’heures. Preuve de l’engouement que suscitent les résultats actuels. « Les habitués répondent forcément au rendez-vous, observe Charlotte Malbernard, présidente du Lawson club. Et peut-être que des novices, qui sont venus voir Earvin en début de saison, se sont pris au jeu et reviennent avec les bons résultats ! »
Tout ce beau monde, uni par « la convivialité de notre chaudron », saura mener ses joueurs vers une qualification en finale du championnat de France. « On se prête à rêver », glisse subtilement Charlotte Malbenard. Dans ce rêve ? Forcément, un duel avec Tours, le meilleur ennemi du SPVB. « Ce match a un petit truc en plus avec deux publics extraordinaires. On s’y est même fait des amis, alors on espère que ça va se faire », lance Monique Blanchard qui, superstition oblige, ne portera pas de noir et de blanc à Lawson-Body ce vendredi soir !
Lire aussi pages 30 et 31.