Ils ont décidé de faire front : les délégués CGT du groupe Sainte-Marguerite, qui possède sept hôpitaux dont deux à Marseille (Vert Coteau et Beauregard, dans le 12e) se sont joints aux 10 grévistes de la blanchisserie Pamar (15e) pour demander des comptes au groupe qui les emploie.
Les premiers dénoncent « une fonte des moyens avec des opérations déprogrammées et des postes vacants », tandis que les employés de la blanchisserie du groupe Sainte-Marguerite, qui fournit en linge ses hôpitaux, dénoncent leurs conditions de travail et pointent « un risque sanitaire sérieux dont personne ne semble se soucier », après que l’Agence régionale de santé (ARS) s’est elle-même déclarée « incompétente » puisqu’il ne s’agit pas d’un hôpital.
L’hôpital Beauregard en première ligne
La mine grave, la déléguée CGT du groupe Sainte-Marguerite, Sandrine Cartier, l’avoue : « Je ne sais pas où ce groupe va. » « La direction n’est pas présente au comité social et économique (CSE) pour entendre les salariés. C’est l’omerta totale », regrette-t-elle. L’inquiétude des 2 000 salariés du groupe Sainte-Marguerite est « grande », poursuit-elle, d’autant que la clinique qu’il dirigeait à Hyères a fermé le 3 mars dernier et laissé plus de 200 employés sans emploi.