P. Diddy devra prochainement répondre de ses actes. Incarcéré
depuis plusieurs mois dans une prison fédérale de New York, le
rappeur de 55 ans s’apprête à entamer son procès, prévu le 5 mai
prochain. Accusé de viols, d’agressions sexuelles et de trafic
sexuel, ce dernier est aujourd’hui visé par plus de 120 plaintes
dont les détails font froid dans le dos. Un comportement
extrêmement dérangeant évoqué par Elisabeth Ovesen, ex-danseuse de
hip-hop qui a eu l’occasion de côtoyer de grands noms du rap au
cours de sa carrière.
Affaire P. Diddy : ce témoignage qui diffère des
précédents
Interrogée par Sky News l’année dernière, la jeune femme a
raconté sa première rencontre avec P. Diddy,
expliquant au passage qu »on lui avait « en quelque sorte
ordonné » de se rendre chez lui. Malgré tout,
celui qui s’est fait remarquer lors de son passage à la Star
Academy se serait montré particulièrement courtois
envers son invitée du jour.
« Il était très gentil, très docile et très
respectueux avec moi. Le lendemain matin, nous avons
brunché chez lui… encore une fois, il était agréable et
chaleureux », dévoile ainsi Elisabeth Ovesen qui a côtoyé Sean
Combs à plusieurs reprises. « Mes expériences avec lui sont donc
très différentes de celles de centaines d’autres personnes »,
admet-elle par ailleurs avant de s’attarder sur la façon
d’être du rappeur : « Je l’ai vu
s’emporter. J’ai vu des choses qui ne me concernaient pas.
Je ne veux pas occulter les vraies victimes. Je ne suis la victime
de personne ».
Le comportement de P. Diddy « n’était pas un secret »
Si P. Diddy est aujourd’hui tombé, c’est aussi et surtout grâce
au témoignage de Cassie Ventura, son ex-compagne
qui l’accuse de maltraitances et violences
sexuelles. Malheureusement, ce comportement n’est
pas isolé si l’on en croit les dires de l’ex-danseuse.
« Je savais quel genre de personne il était pour les autres.
Tout ce qui sort maintenant sur Sean n’était pas un
secret. Lui et Cassie, c’était un secret de polichinelle à
Los Angeles, dans le milieu. Tout le monde le
savait. Le problème avec ce genre de choses, c’est que si
quelqu’un dit : ‘Oui, j’étais là, je l’ai vu. J’en suis sûr’, la
question devient alors : ‘Mais qu’est-ce que tu faisais là
?' ». De quoi en faire taire plus d’un.
Un milieu malsain dans lequel les
rappeurs s’échangent tout, y compris les femmes
Ces violences, aussi bien psychologiques que physiques, seraient
en réalité monnaie courante dans le milieu du
hip-hop. « Si l’on s’intéresse à cette personne et à
son secteur d’activité, intéressons-nous maintenant à tous les
hommes qui ne disent rien du tout », poursuit Elisabeth Ovesen.
« Je tiens à préciser que ce dont Sean est accusé n’est
pas rare. Il n’est pas une anomalie… ce
comportement est acquis et perpétué ».
Pire encore, les artistes partageraient tout, y
compris leurs agents, leurs manageurs et leurs intermédiaires. Mais
pas que. « Ils ont les mêmes amis, ils partagent leurs jets, ils
utilisent les maisons des autres. Ils partagent leurs
femmes, leurs secrets. Ce n’est pas seulement un problème
de Sean Combs, c’est un problème mondial. Il
s’agit d’hommes riches, d’hommes puissants ». Cette puissance
n’aura toutefois pas empêché P. Diddy de
rester derrière les barreaux jusqu’à son procès le 5 mai
prochain.