« Aujourd’hui, je suis boulanger, vendeur… Quand je n’ai plus de baguettes, je ferme quinze minutes, je vais dans le laboratoire et je refais du pain », explique Aniss Mouhine, gérant de la boulangerie Saint Joseph, dans le XIe arrondissement.

Ce tout jeune patron de 22 ans, a repris l’enseigne depuis un mois, alors pour lui, 1er mai ou pas, il ne peut pas se permettre de perdre une journée. « C’est une journée où les boulangeries sont fermées en général, donc je sais que je vais avoir plus de clients. Les salariés ne peuvent pas travailler aujourd’hui, donc c’est moi qui fais tout, tout seul », ajoute le jeune gérant entre deux clients venus chercher leur tradition.

Le 1er mai, seul jour chômé obligatoire de l’année, les boulangeries doivent, en principe, rester fermées. Un chef d’entreprise qui fait travailler des salariés ce jour-là, même volontaires, risque une amende de 750 euros par employé.

Récemment, le débat a été relancé autour de l’ouverture des boulangeries le 1er mai. Une proposition de loi, soutenue par le gouvernement, a été déposée pour permettre aux établissements déjà autorisés à ouvrir le dimanche de pouvoir le faire le 1er-Mai. Cela concerne notamment les boulangers et fleuristes. Regardez notre reportage en tête d’article.