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Sur RTL, la secrétaire nationale des Écologistes avait reproché à l’élu d’être «venu avec vingt journalistes» à la manifestation. Des propos qui ont indigné plusieurs membres du Parti socialiste.

Marine Tondelier a-t-elle relativisé les violences subies par Jérôme Guedj lors de la manifestation parisienne du 1er-Mai ? Encerclé par un groupe de personnes vêtues de noir, le député socialiste a été contraint de s’éloigner de la tête du cortège. La secrétaire nationale des Écologistes lui a apporté son soutien, mais ses propos tenus jeudi soir sur RTL ont semé le doute.

Interrogée sur cet incident, Marine Tondelier a donné l’impression que Jérôme Guedj avait sa part de responsabilité dans les violences qu’il a subies : «Personne ne doit être évincé des manifestations, mais je vois aussi comment Jérôme Guedj donne rendez-vous, vient avec vingt journalistes (…) Il faut faire attention à ne pas faire du 1er-Mai la revue de presse des incidents.» Une sortie qui a suscité l’indignation de plusieurs élus socialistes.

«Les agressions répétées que subit Jérôme Guedj ne sont pas des mises en scène. Ce sont des faits graves et révoltants», a rappelé Boris Vallaud, chef des députés roses et candidat au poste de premier secrétaire. L’ancienne ministre Laurence Rossignol a dénoncé une «dérive morale» de la part de la chef des Verts, lui reprochant de tomber dans le «victim blaming», c’est-à-dire la culpabilisation des victimes.

«Je présente mes excuses»

Les excuses ne se sont pas fait attendre longtemps. Marine Tondelier a corrigé le tir vendredi matin sur X. «Jérôme Guedj comme l’ensemble des socialistes et des manifestants, doit pouvoir le faire [manifester] dans la sérénité», écrit-elle, précisant qu’elle a tenté de joindre le parlementaire ce matin et qu’elle le refera dans la matinée. «Je présente mes excuses auprès de toutes celles et ceux que l’imprécision de ma réponse a pu heurter», ajoute la conseillère municipale d’Hénin-Beaumont (Nord).

La secrétaire nationale des Écologistes en a également profité pour clarifier sa position sur l’antisémitisme d’extrême gauche. Marine Tondelier estime qu’il existe, «comme dans l’ensemble de la société d’ailleurs», ajoute-t-elle. «J’ai déjà eu l’occasion de m’exprimer plusieurs fois sur le sujet, et maintiens qu’il faut le combattre partout et tout le temps», conclut l’écologiste. La veille, sur RTL, elle avait refusé de s’exprimer sur le sujet, se disant «embêtée».