La cour d’appel britannique rendra sa décision sur le recours du prince contre la réduction de son dispositif de sécurité, jugé inadapté à son statut depuis son retrait de la famille royale active.
Le prince Harry connaîtra ce vendredi après-midi l’issue de son recours contre le ministère de l’Intérieur britannique, qui a décidé de réévaluer au cas par cas ses besoins en matière de sécurité lors de ses séjours au Royaume-Uni. La cour d’appel doit se prononcer à 14h, sans que l’on sache si le prince fera le déplacement pour assister à la décision.
Depuis son départ du Royaume-Uni en 2020 avec son épouse Meghan, Harry a perdu le bénéfice de la protection policière automatique réservée aux membres actifs de la famille royale, prise en charge par les deniers publics. Estimant cette mesure injustifiée et dangereuse, le duc de Sussex a engagé une action en justice en 2021.
Une première défaite en 2023
Ce recours fait suite à une décision défavorable rendue en première instance l’an dernier. La justice avait alors considéré que l’approche du gouvernement était « légalement fondée », rejetant ainsi la demande de Harry. Ce dernier avait également essuyé un revers dans une autre procédure en mai 2023, lorsqu’il avait été refusé qu’il puisse financer lui-même une protection policière.
La vie et la sécurité du prince sont en jeu
Lors des audiences d’appel, les 8 et 9 avril derniers à Londres, Harry a plaidé en personne pour faire valoir ses droits. Son avocate, Shaheed Fatima, a alerté sur les menaces qui pèsent sur le prince, notamment en provenance d’Al-Qaïda, et sur l’incident survenu à New York en mai 2023, où Harry et Meghan avaient été impliqués dans une « dangereuse course-poursuite » avec des paparazzis.
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« La vie et la sécurité du prince sont en jeu », a-t-elle affirmé, rappelant le traumatisme lié à la mort de sa mère, la princesse Diana, dans un accident de voiture à Paris en 1997, alors qu’elle était poursuivie par des photographes.
Une protection jugée adaptée par les autorités
Face à ces arguments, l’avocat du ministère de l’Intérieur, James Eadie, a défendu une politique « sur mesure », alignée avec le changement de statut du prince au sein de la monarchie. Selon lui, ce dispositif garantit un niveau de protection approprié sans recourir aux moyens déployés pour les membres actifs de la famille royale.
Harry a expliqué que ses inquiétudes concernant la sécurité de sa famille, et en particulier de ses enfants Archie (5 ans) et Lilibet (3 ans), freinent ses visites au Royaume-Uni. Des tensions persistantes avec la famille royale compliquent également ses retours. Sa dernière entrevue connue avec le roi Charles III remonte à plus d’un an, peu après l’annonce de son cancer.
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En parallèle de cette bataille judiciaire, le prince Harry poursuit un bras de fer contre la presse britannique, qu’il accuse de pratiques abusives. Il s’est également retrouvé récemment au cœur d’une polémique après sa démission de l’association caritative Sentebale, qu’il avait cofondée avec le prince Seeiso du Lesotho en hommage à sa mère.
Accusé de « harcèlement et d’intimidation » par la présidente de l’organisation, il a dénoncé des « mensonges » et espère que l’enquête ouverte par le régulateur britannique des associations permettra d’établir « la vérité » sur les raisons de son retrait.
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