Le jardin des Shins, à Montolivet (12e), s’appelle désormais le jardin Sarah-Halimi depuis l’inauguration ce vendredi 4 avril par la mairie des 11e et 12e arrondissements. Le 4 avril 2017, cette dame de 65 ans, de confession juive, était tuée à son domicile du 11e arrondissement de Paris par son voisin de 27 ans. Le drame, au caractère antisémite, avait provoqué un vif émoi. Notamment car le meurtrier, dont l’irresponsabilité pénale a été confirmée par la Cour de cassation en 2021, n’a jamais été jugé puisque d’après plusieurs expertises psychiatriques, son discernement été « aboli » au moment des faits.

« Donner son nom à cet espace, c’est refuser l’oubli, c’est inscrire son histoire dans l’espace public », a déclaré William Attal, le frère de Sarah Halimi dans une lettre lue par Bruno Benjamin, ancien président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) Marseille-Provence. « Ce jardin doit être celui de la paix, de la mémoire et de la tolérance », a prôné Sylvain Souvestre, le maire (LR) de secteur, entouré de la sénatrice (LR) des Bouches-du-Rhône, Valérie Boyer, et des représentants des institutions juives de Marseille. Le parc, où une biographie de Sarah Halimi sera aussi ajoutée, est situé à côté d’une crèche et Évelyne Sitruk, à la tête du centre socioculturel juif de Marseille Edmond Fleg, veut y voir un signe : « c’est dès le plus jeune âge que l’on apprend à lutter contre la haine. »