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Rédaction de Toulouse

Publié le

5 avr. 2025 à 11h00
; mis à jour le 5 avr. 2025 à 12h09

C’est vrai qu’il me manque. Avec ses habitués qui venaient poser un coude au comptoir, pour parler du monde qui tourne comme il peut, parfois sans eux. Avec ses vins toujours bien choisis ou ses pizzas maison aux longs fils fromagers, vendues le soir sous la barre symbolique des 10 euros. Mais voilà, le bistrot La Bonne Combine n’est plus. Rideau baissé. Qui pour prendre la suite ? Minimum, en place depuis quelques mois. Mais fait-il le maximum ? Allons déjeuner un midi pour voir ça.

Comptoir et tartare

Toute la difficulté quand on succède à une petite institution qui donnait de la couleur et du bonheur aux gens tout autour, c’est d’essayer de préserver cette âme. Cet esprit qui fait que le lieu  » appartient  » de fait, à celui ou celle qui choisit d’y entrer. En ça, Minimum semble maintenir le cap.

Comptoir toujours en place, tutoiements souriants, des familiers qui se reconnaissent, et en salle, des tables qui restent proches les unes des autres. Le menu ? Sur une ardoise, ça n’a pas bougé, avec un coup de craie un peu plus affirmé, donnant aux classiques de brasserie (salade César, poireaux vinaigrette, cordon bleu, bœuf bourguignon, tartare…) un coup de jeune bienvenu. Et les prix alors ? Plutôt accueillants, eux aussi, la formule déjeuner au complet regardant – tout juste – sous les 20 euros (19,90 €  précisément). Appréciable, car de plus en plus rare.

La purée au café (sur la gauche), chouette idée !
La purée au café (sur la gauche), chouette idée ! ©L.M.M.Carné comme végé

C’est pas tout ça, mais il fait faim. Sur le piano droit en bois façon noyer, les plaisirs du jour se racontent : tataki de bœuf ou œuf mollet en entrée, petit salé, seiche grillée ou fregola sarda (petites pates italiennes typiques de Sardaigne) comme plat, et riz au lait en dessert.

Le riz au lait, ce traumatisme d’enfance (soigné ici)
Le riz au lait, ce traumatisme d’enfance (soigné ici) (©L.M.M.)

Déjà, constat : tout le monde peut s’y retrouver, carné comme végé. Pour moi, ce sera œuf mollet. Cuisson respectée avec un jaune qui se la coule douce dès le premier coup de fourchette. Et en dessous, une crème d’ail tout en douceur.

La suite ? Seiche (légèrement) grillée, sans  » effet caoutchouc  » quand on la mastique, purée soyeuse et ingénieuse au café (la touche du chef Pierre Ruspil), et quelques jeunes pousses (pour la bonne conscience) assaisonnées avec panache. Une belle assiette, là-encore très soignée, mais qui aurait mérité d’être plus généreuse (comme l’entrée avant elle). En dessert ? La gourmandise incarnée dans ce riz au lait, caramel beurre salé, agrumes et crumble amandes. Conclusion idéale pour ce déjeuner qui a fait LARGEMENT plus que le minimum.

LE MANGEUR MASQUÉ
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Minimum, 65 Avenue des Minimes

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