Par
Margot Fournie
Publié le
2 mai 2025 à 18h26
La rue Mélanie, dans le quartier de la Roberstau à Strasbourg, est une rue d’apparence tranquille. Bordée de maisons individuelles, de petits immeubles, elle mène vers le parc de Pourtalès.
Problème : elle fait l’objet d’une campagne de travaux comprenant la suppression de la voie de circulation à double sens, la création d’une nouvelle piste cyclable bidirectionnelle, l’élargissement des trottoirs. Et le résultat ne fait pas l’unanimité parmi les riverains.
Pris dans les embouteillages, « des gens étaient prêts à en venir aux mains »
La grogne monte parmi certains riverains. Tout simplement parce que les nouveaux aménagements créent des difficultés de circulation, voire des embouteillages.
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Une vidéo tournée le 1er mai et publiée sur Facebook par le conseiller municipal d’opposition Jean-Philippe Vetter (LR) le montre. On peut y voir une enfilade de voitures. Certaines roulent même sur la voie pour vélos.
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« J’habite dans le quartier depuis 15 ans et je n’avais jamais vu ça », s’exclame une habitante quand on lui parle des bouchons de la veille. « Des gens descendaient de voitures et étaient prêts à en venir aux mains », ajoute une autre riveraine.
Un autre clame que c’est comme ça « tous les week-ends. On ne peut plus sortir de chez nous. »
Les riverains veulent une vélorue
Tous pointent du doigt les nouveaux aménagements. « Comment voulez-vous que cela marche ? C’est la quatrième dimension », en vient à vociférer un habitant.
Ces riverains voudraient que « l’on enlève le terre-plein qui sépare la voie des voitures de celle des vélos. » Mais aussi que « l’on augmente les chicanes » et que l’on signale que « cette rue est une impasse. »
L’idéal serait que la rue Mélanie devienne « une vélorue comme pour la rue des Juifs. Ça fonctionne bien. »
Marc Hoffsess, élu en charge de la transformation écologique du territoire, a temporisé la situation en disant que « le nouvel aménagement fonctionne 95 % du temps. » (©Margot Fournié / Actu Strasbourg)« Les riverains se plaignaient du manque de sécurité »
De son côté, la Ville temporise. « La surfréquentation de cette rue, les difficultés à circuler au moment des beaux jours, ça a toujours existé », lance Marc Hoffsess, adjoint en charge de la transformation écologique du territoire.
Il rappelle qu’auparavant, « les riverains se plaignaient du manque de sécurité. Les piétons et les cyclistes étaient obligés de se mêler aux voitures. Là ce n’est plus le cas. »
Il reconnaît que cet aménagement qui « donne la priorité aux voitures qui vont vers le parc n’est pas intuitif. » Pour autant, « 95 % du temps, tout ça fonctionne. Et le chantier n’est pas fini. On va mettre une signalisation. On réfléchit également à mettre en place un accompagnement policier aux heures de pointe. »
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