Deux jours après l’annonce par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau du lancement d’une procédure de dissolution de Lyon Populaire, ses représentants se sont exprimés dans un communiqué ce vendredi.
Des incitations à la violence
« Nous ne ferons pas appel de cette décision injuste, qui manifeste tout le mensonge de ce prétendu état de droit. Nous préférons utiliser notre temps et notre argent au service de projets concrets et utiles à leur échelle », indiquent-ils. Ils précisent que la procédure leur a été notifiée le 28 avril et que le gouvernement leur reproche leur « discours guerrier » et « d’inciter à la violence ».
Dans son communiqué, le groupe insiste quant à lui sur ses actions en soutien « des Lyonnais dans le besoin » avec des maraudes. C’était l’une des actions de communication de Lyon populaire dont les militants distribuaient de la nourriture uniquement à leurs « compatriotes ».
Le groupuscule est dans le viseur des autorités depuis plusieurs années pour des actions violentes. Le leader de Lyon populaire avait notamment été interpellé en février 2024 avec six autres membres présumés de l’ultradroite, suspectés d’avoir participé à l’attaque d’un local associatif où se tenait une conférence sur Gaza en novembre 2023, à Lyon.
En mars 2024, le forum annuel du groupuscule avait aussi été interdit par la préfecture. Cette dernière mettait en avant une campagne d’affichage sauvage qui comportait des « symboles apparentés au nazisme ».
Né sur les cendres d’un groupe déjà dissous
Le groupuscule est né sur les cendres du Bastion social, dissous en avril 2019 pour des actions violentes et des incitations à la violence raciste et antisémite, groupuscule qui avait été créé par des ex-membres du GUD (Groupe union défense).
Lyon populaire l’annonce d’ores et déjà ce vendredi, « le phénix lyonnais renaîtra de ses cendres. »
L’an dernier, ce sont Les Remparts, autre groupuscule identitaire lyonnais qui avait été dissous. La Traboule, son bar associatif, et l’Agogé, sa salle de boxe, avaient aussi été fermés.