La victoire s’est jouée à quelques centimètres et moins d’une seconde, ce vendredi après-midi, lors de la dernière épreuve du Chrono 47. Chez les N2, c’est en effet l’UC Cholet 49 qui a détrôné les spécialistes du Team Marni’N’Side, lauréats les deux années précédentes, après un peu plus d’une heure d’effort (voir classement). “C’est un gros soulagement et une grande satisfaction. On n’était pas trop en confiance après les chronos par équipes des dernières années. C’est top de gagner”, se félicite auprès de DirectVelo Alban Launay, le directeur sportif du club de Maine-et-Loire. Ce succès ne doit rien au hasard. “On l’a préparé depuis longtemps, on avait déjà fait des simulations en Espagne, explique Valérian Lajaunias, l’un des six coureurs qui était présent sur les routes du Lot-et-Garonne. On pensait à ce chrono depuis le début de saison. On a affiné l’équipe au fil du temps pour choisir les six mecs les plus homogènes. On a fait une vraie simulation pendant un stage chrono, avec un échauffement sur home-trainer et 40 minutes d’effort”.
LE TEAM MARNI-N’SIDE ÉTAIT EN AVANCE AUX DEUX INTERMÉDIAIRES

De surcroît, hormis Léo-Paul Jamin, les cinq autres coureurs alignés avaient déjà disputé un chrono par équipes en début d’année, aux Plages Vendéennes. “On a vraiment bien bossé ça, on savait à quels watts on devait monter les bosses pour ne pas se faire péter la caisse. Tout le monde était vraiment impliqué, c’est top”, reprend le coureur de 21 ans. Léo-Paul Jamin a vite été distancé du groupe mais les cinq autres éléments de l’équipe ont réussi à “rester homogènes” tout au long du parcours. Paul Conor et Valérian Lajaunias ont “rallongé les relais pour soulager les autres”. Et alors que Cholet comptait un temps une quinzaine de secondes de retard sur le Team Marni’N’Side, les rouge-et-blanc sont parvenus à combler cet écart dans les derniers kilomètres. “On a fait une fin canon, c’est incroyable ! C’est mérité par rapport à tout le travail fait en amont, c’est top pour les coureurs comme pour le staff”, ajoute encore Valérian Lajaunias, qui a également pu compter sur l’appui et l’expérience de Thomas Garel. “Il nous disait comment gérer dans les montées, on l’a écouté, il était notre repère”.

Spécialiste de la discipline, le Team Marni-N’Side avait lui aussi préparé l’événement comme il se doit. “On a fait un stage de préparation intensif chez nous à Vittel”, explique l’homme à la tête de la structure, Valéry Vermion. “On avait gagné les deux dernières éditions. C’est un exercice qui nous plaît, nos quatre Québécois aiment le chrono”. Le noyau dur avait été constitué depuis le début de saison mais l’ajout des derniers éléments a été tranché il y a dix jours. “On a perdu deux coureurs trop tôt. Romain (Krier) au bout de 16 km et Mathis (Beurville) après 26 bornes. On a fait unbelle long bout de chemin à quatre et ça, forcément, ça nous a pénalisés”, concède le manager, forcément frustré d’échouer pour sept dixièmes de seconde.

UN CLASSEMENT FIGÉ JUSQU’AU MOIS D’AOÛT

Le podium est complété ce jour par le GSC Blagnac VS 31 de Clément Le Boetez. “La stratégie était de prendre des relais de 20-30 secondes chacun, même si Cyril Couture a fini par rallonger les relais car il était fort. On a essayé d’être homogènes le plus longtemps possible”, raconte le coureur. Le club haut-garonnais a dû composer sans son habituel élément moteur, Gauthier Navarro, remplacé par Maël Rouanet.  On espérait tenir à six jusqu’au Km 25 et finalement, on a réussi à rester tous ensemble pratiquement jusqu’au bout”. Jonathan Lebreton puis Maël Le Boetez ont lâché en fin de course mais Blagnac se satisfait d’une “belle perf” collective. “On n’a pas fait trop d’erreurs, c’était un chrono assez propre, on est à notre place”.

Les trois meilleures équipes de ce Chrono 47 sont également les trois premières du classement général de la Coupe de France après quatre manches. “Cette victoire nous permet de reprendre un petit matelas d’avance”, se réjouit Alban Launay, le directeur sportif de Cholet. Forcément, Valéry Vermion est moins enthousiaste au moment de commenter le classement mis à jour (voir ici). “Niveau comptable, ce n’est pas bon. Cholet nous reprend des points alors qu’à sept dixièmes près, on serait revenus tout près. Mais si l’on regarde le bon côté des choses, on peut quand même se satisfaire de reprendre des points à tous nos autres adversaires”. La bataille n’est pas finie et elle s’annonce belle jusqu’au bout. “Rien n’est fait. On aura encore fort à faire face à Marni-N’Side, Blagnac et même Pélussin. Ils ont des coureurs forts. Ça promet une belle fin de Coupe de France”, imagine Alban Launay. “Alors affaire à suivre !”. Prochain rendez-vous en Nouvelle-Aquitaine, encore, pour le Prix de Saint-Sulpice-les-Feuilles. Mais il faudra patienter jusqu’au… 3 août prochain pour un nouvel acte de ce fil rouge de la saison, alors patience.