Cela faisait plus de trois décennies que la Thaïlande n’avait pas recensé ce type de décès. Mercredi 30 avril, le ministère de la Santé a annoncé la mort d’un homme dû à l’anthrax. Dans la foulée, une deuxième infection a aussi été confirmée dans le royaume.

L’anthrax, qui se propage par des bactéries présentes dans le sol, infecte généralement le bétail en pâture et les animaux sauvages, mais peut aussi tuer les humains. L’homme de 53 ans est décédé après avoir manipulé une vache morte dans la province de Mukdahan, près de la frontière avec le Laos. Selon les autorités sanitaires, un deuxième homme du même âge, également en contact avec du bétail, a été testé positif et hospitalisé dans la même région.

638 personnes « à risque »

A la suite de cet évènement les autorités ont mis en garde la population contre la consommation de viande crue, un aliment très apprécié dans le nord-est du pays. 638 personnes considérées comme appartenant à des « groupes à risque », dont des employés d’un abattoir et des personnes ayant consommé de la viande de bœuf crue, font l’objet d’un suivi et reçoivent des antibiotiques.

Selon un porte-parole du ministère de la Santé, les autorités prévoient de vacciner plus de 1.200 bovins dans la zone d’infection, où les animaux sont victimes d’une vague de maladies et de décès inexpliqués.

Les derniers décès causés par l’anthrax remontaient à 1994, où trois personnes avaient perdu la vie. En 2000, 15 personnes avaient contracté l’anthrax en Thaïlande, mais aucun décès n’avait été enregistré. Au Laos, en 2024, une personne est décédée et 129 autres ont été infectées.