« Je me suis donc portée candidate pour incarner cette liste qui est celle de l’ouverture, de l’intelligence collective et celle qui a le souci de ce bien commun qui nous est cher », confirme la tête de liste officiellement investie de Toulon en commun, Magali Brunel. Après avoir été choisi le 31 mars dernier par l’assemblée populaire, le Parti socialiste vient de valider sa candidature pour les municipales 2026.

Mère de quatre enfants, la professeure des universités est consciente qu’elle va devoir livrer bataille sur plusieurs fronts, « comme beaucoup de mamans et de femmes engagées qui ont plusieurs combats et plusieurs vies en une seule ». Mais pour elle, « Toulon en commun est une expérience de démocratie unique qui a commencé en 2019, par un rassemblement des partis de gauche et de l’écologie, d’abord, mais aussi de citoyens, de syndicalistes, d’associatifs, d’habitants et d’habitantes progressistes qui souhaitaient faire évoluer leur vie et prendre part aux décisions ». L’élue d’opposition insiste sur le chemin parcouru et les assemblées tenues chaque mois sans exception « pour consulter, écouter et porter la voix des Toulonnais et des Toulonnaises ».

Une démarche, ajoute-t-elle appelée à s’élargir dans le cadre de cette municipale 2026, pour « continuer à co-construire un projet de progrès et de solidarité » à travers les assemblées, les groupes de travail, mais aussi « des conférences-débats qui constituent un moyen de faire réfléchir au travers d’expériences réussies et des propositions inspirantes venues d’autres villes et de métropoles comparables ».

« Le rassemblement, c’est nous ! »

L’occasion de revenir sur la rencontre consacrée aux transports, au cours de laquelle les élus de Montpellier sont venus raconter leur vécu. « Avec une voie de tramway, on peut remplacer trois à quatre voies de voiture ou de bus », rappelle ainsi Philippe Leroy, lui aussi conseiller municipal Toulon en commun, soulignant « le rôle essentiel de ce transport en commun rapide, confortable et efficace ». Avec la mise en place progressive de la gratuité, les gens n’hésitent plus à modifier leurs habitudes et à laisser leur voiture au garage, contribuant ainsi au report modal dont on sait aujourd’hui les vertus en termes de pollution de l’air, d’émissions de gaz à effet de serre et de sécurité.

À Montpellier, « ils ont réussi à la fois le développement des transports en commun, qui a eu des conséquences importantes sur les autres types de transports, mais aussi la gratuité », souligne André De Ubeda (PCF), l’autre fer de lance du groupe Toulon en commun. Avant de promettre de « chercher d’autres références pour comparer et montrer ce qui est possible de faire à Toulon sans augmenter les impôts ».

Selon Magali Brunel, en matière de transports publics comme pour tous les aspects de la vie quotidienne des habitants, « il est temps de passer au XXIe siècle, de mettre en place une démocratie participative réelle, de demander leur avis aux habitants des quartiers et de les écouter, parce qu’ils savent ce qui est bon pour eux ». Une direction dans laquelle Toulon en commun souhaite fermement engager son programme, porté par « une liste sociale, solidaire, citoyenne et écologiste ». Cette liste sera constituée d’ici le mois de septembre et incarnera le « meilleur cocktail de l’ensemble des personnes qui se seront engagées pour accompagner cette campagne », assure la tête de liste.

Interrogé sur la présence plus que probable d’une liste LFI en 2026, André De Ubeda rappelle que « le rassemblement, c’est nous ! Alors, que nous rejoignent tous ceux qui veulent de ce rassemblement sur les valeurs qui nous sont communes, pour donner une majorité de gauche à Toulon et pouvoir enfin répondre aux besoins de ses habitants ».