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Le Nouvel Obs avec AFP

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3 mai 2025 à 11h46

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à Kiev, en Ukraine, le 29 avril 2025.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à Kiev, en Ukraine, le 29 avril 2025. UKRAINE PRESIDENCY/UKRAINIAN PRE/ZUMA/SIPA

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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit ne pas vouloir « jouer » avec les courtes trêves proposées par son homologue russe Vladimir Poutine dont un cessez-le-feu du 8 au 10 mai, estimant ces délais trop courts pour mener des pourparlers sérieux.

« C’est impossible de s’entendre sur quelque chose en trois, cinq ou sept jours. Soyons honnêtes. C’est une performance théâtrale de sa part (à Vladimir Poutine, NDLR). En deux ou trois jours, il est impossible de trouver un plan pour établir les prochaines étapes pour terminer la guerre. Cela ne semble pas sérieux », a déclaré le président ukrainien.

Il s’est exprimé vendredi soir à un petit groupe de journalistes, dont ceux de l’AFP, des déclarations qui étaient sous embargo jusqu’à ce samedi 3 mai.

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« Personne n’aidera Poutine à jouer à ce genre de jeu pour donner une douce atmosphère à sa sortie d’isolement, le 9 mai, et mettre à l’aise et en sécurité les dirigeants, les amis et les partenaires de Poutine qui viendront sur la place Rouge, pour une raison ou une autre », a-t-il ajouté.

Kiev ne peut garantir « la sécurité » des dirigeants à Moscou

Cette année, les dirigeants d’une vingtaine de pays doivent se tenir aux côtés de Vladimir Poutine le 9 mai pour les célébrations des 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie, dont les présidents chinois Xi Jinping et brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, les alliés traditionnels de Moscou tels que le Kazakhstan, le Bélarus, Cuba ou encore le Venezuela, mais aussi le président serbe Aleksandar Vučić et le Premier ministre slovaque Robert Fico, pays membres de l’Union européenne.

Volodymyr Zelensky a indiqué que Kiev ne pourra garantir « la sécurité » des dirigeants internationaux présents. « On ne sait pas ce que la Russie fera à cette date. Elle pourrait prendre différentes mesures, comme des incendies, des explosions, et ensuite nous accuser », a avancé le président ukrainien.

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Kiev demande « un cessez-le-feu total et inconditionnel » comme prérequis à toute négociation avec la Russie, qui, elle, répète être prête à négocier avec l’Ukraine, mais se montre en revanche réticente sur une trêve prolongée.

Car Moscou, dont l’armée a actuellement l’avantage sur le front, dit craindre qu’un cessez-le-feu ne permettre à Kiev de reprendre des forces, avec le soutien militaire de ses alliés. Précédemment, Vladimir Poutine avait annoncé une courte trêve lors du week-end de Pâques.

Trump voit « un peu différemment » le conflit en Ukraine

La Maison Blanche a soutenu lundi que Donald Trump souhaitait un cessez-le-feu « permanent » en Ukraine et pas seulement une trêve temporaire telle que celle annoncée par Vladimir Poutine pour trois jours, du 8 au 10 mai.

Volodymyr Zelensky a, lui, estimé vendredi soir que sa rencontre avec le président américain au Vatican, le 26 avril, avait permis à ce dernier de voir « un peu différemment » le conflit en Ukraine.

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L’administration Trump a annoncé vendredi avoir approuvé la vente à l’Ukraine de pièces détachées et matériel d’entraînement pour des F-16, des avions de combat dont la livraison avait été approuvée par Joe Biden. Le département d’Etat a indiqué dans un communiqué avoir notifié le Congrès de cette vente d’une valeur de 310,5 millions de dollars et qui comprend de la « formation du personnel liée à l’exploitation et à l’entretien » des avions F-16, des pièces de rechange et des équipements de manutention au sol et autres, selon un communiqué.

Cette transaction va notamment assurer la formation des pilotes et « accroître l’interopérabilité » des forces armées ukrainiennes avec celles des Etats-Unis, écrit le département d’Etat américain. Cette vente, qui sera payée par Kiev, intervient deux jours après la signature de l’accord entre les Etats-Unis et l’Ukraine pour l’exploitation du sous-sol ukrainien et la reconstruction du pays.

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Le Nouvel Obs avec AFP