Par Le Figaro avec AFP

Il y a 12 minutes

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L’information judiciaire ouverte vendredi porte sur une quinzaine d’actions menées contre des prisons et des agents pénitentiaires à partir du 13 avril.

Dix-neuf suspects ont été incarcérés et deux mineurs ont été placés en centre éducatif fermé, après les attaques contre des prisons et des agents pénitentiaires survenues à partir du 13 avril, a annoncé samedi la procureure de Paris Laure Beccuau. Ces vingt et un suspects âgés de 15 à 37 ans avaient été mis en examen vendredi.

Parmi les 21 suspects figure le créateur présumé «du premier compte Telegram intitulé DDPF (Défense des prisonniers français) et rédacteur du texte de revendication (…) mettant en cause la condition carcérale», soulignent dans un communiqué commun le parquet national antiterroriste (Pnat) et la Junalco. Déjà en détention, condamné pour des infractions de droit commun, il sera prochainement jugé «pour des faits liés au narcobanditisme marseillais, proche de la DZ Mafia».

Le groupe DDPF, totalement inconnu, avait publié vidéo et menaces sur cette messagerie cryptée, qui a fermé le canal. «Trois relais probables des actions violentes de “DDPF”, également inscrits dans la grande criminalité» et en détention, ont aussi été identifiés. Ces «donneurs d’ordres» ont désigné «des cibles (…) parmi les agents et les établissements pénitentiaires (…) et auraient sollicité des relais hors les murs, pour recruter des exécutants, parfois leur donner les moyens d’agir, et les rémunérer», est-il détaillé.

Les investigations «ont mis en évidence un mode opératoire similaire, déployé de façon répétée: à partir d’un mot d’ordre d’action donné par l’instigateur du mouvement “DDPF” sur une chaîne Telegram, des offres d’actions ont été diffusées et relayées sur les réseaux sociaux, des exécutants ont été recrutés et sont passés à l’acte, moyennant une rémunération significative», relate le communiqué. «Ce mode opératoire correspond à celui désormais habituellement employé par les organisations criminelles», est-il ajouté.

Au total, 30 personnes ont été interpellées entre lundi et mercredi lors d’un vaste coup de filet dans toute la France. Sept ont été relâchées. L’information judiciaire ouverte vendredi par la Junalco pour notamment association de malfaiteurs en vue de la préparation de crimes et de délits et tentative de meurtre en bande organisée porte sur une quinzaine d’actions menées contre des prisons et des agents pénitentiaires à partir du 13 avril.