Les hirondelles reviennent, les hérissons sortent d’hibernation, les oisillons cassent leur coquille… C’est la magie du printemps ! Malheureusement ternie par une seule espèce, plus ou moins directement.

Armé de sa voiture ou de son rotofil, déterminé à « nettoyer » le pied de sa haie, l’humain porte une part certaine dans l’effondrement de la petite faune sauvage.

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photo l’hirondelle revient actuellement de migration, pour nicher. elle fabrique son nid avec de la boue qu’elle agglomère méticuleusement durant plusieurs jours.  ©  thierry creux / archives ouest-france

L’hirondelle revient actuellement de migration, pour nicher. Elle fabrique son nid avec de la boue qu’elle agglomère méticuleusement durant plusieurs jours. Thierry Creux / Archives Ouest-France

90 appels par jour, en été

Bonne nouvelle cependant : ils sont aussi de plus en plus nombreux à vouloir aider la frêle hirondelle et le hérisson orphelin. Si bien qu’un an seulement après sa mise en service, le numéro SOS faune sauvage Bretagne a reçu « plus de 14 000 sollicitations durant les sept mois d’ouverture en 2024, soit jusqu’à 90 par jour en moyenne, en cœur de saison », rapporte Olivier Retail, directeur de communication à la LPO Bretagne, l’association porteuse du projet.

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photo attention, lorsqu’on tombe sur un faon ou un oisillon seul lors d’une balade : il n’est pas nécessairement abandonné.  ©  archives nicolas blanchard

Attention, lorsqu’on tombe sur un faon ou un oisillon seul lors d’une balade : il n’est pas nécessairement abandonné. Archives Nicolas Blanchard

Soutenue par la région via des fonds européens Feder, l’association a enfin pu se doter d’une permanence téléphonique unique de conseil et de rapatriement de martinets, hérissons et autres chouettes blessés vers des centres de soin de la région (et à l’école vétérinaire de Nantes).

Six médiateurs pour répondre 7/7 au téléphone

Pour cette deuxième saison qui débute, l’équipe de médiation de SOS faune sauvage Bretagne s’est dotée de trois contrats saisonniers pour épauler les trois titulaires présents à l’année.

photo on regarde bien dans l’herbe avant de tondre, et au pied des haies ou dans les tas de bois et de feuilles, avant d’y planter une fourche ou d’allumer son rotofil. de nombreux hérissons y laissent chaque année la vie.  ©  thierry creux / archives ouest-france

On regarde bien dans l’herbe avant de tondre, et au pied des haies ou dans les tas de bois et de feuilles, avant d’y planter une fourche ou d’allumer son rotofil. De nombreux hérissons y laissent chaque année la vie. Thierry Creux / Archives Ouest-France

Reste cependant une inquiétude : la pérennité de ce numéro, quand la période d’aide du fonds Feder prendra fin, début 2027. La LPO Bretagne cherche donc des financements pour les centres de soins et la rémunération des médiateurs téléphoniques. Elle en appelle aux particuliers via une cagnotte en ligne https://bit.ly/3Dt7k41 et aux entreprises mécènes.

Numéro unique SOS faune sauvage Bretagne : 02 57 63 13 13 (ouvert 7/7, de 9 h à 18 h), site web www.sosfaunesauvage.bzh ou mail : contact@faunesauvage.bzh