Pour la première fois depuis bientôt dix ans et ses années compliquées avec McLaren et Honda, Fernando Alonso aborde le sixième Grand Prix de la saison sans le moindre point au compteur. La saison 2025 d’Aston Martin prend pour le moment un chemin plutôt pénible, confortant vraisemblablement l’écurie anglaise dans sa volonté de tout miser sur le tournant réglementaire de 2026.
Pour ce faire, le campus dernier cri de Silverstone a accueilli début mars sa recrue vedette Adrian Newey. L’ingénieur qui a fait les beaux jours de Williams, McLaren et Red Bull se concentre uniquement sur la monoplace de la saison prochaine, sans se soucier de l’actuelle AMR25. Il y a quelques jours, Fernando Alonso a pu aborder l’avenir pour la première fois avec le leader du projet technique de l’écurie. De quoi lui redonner confiance dans cette période morose ?
« Pas vraiment, je pense que je n’ai jamais perdu confiance, je ne suis pas trop inquiet pour les années à venir », assure-t-il. « Je pense que cette saison est simplement la continuité de certains problèmes qu’on avait déjà identifiés lors des deux dernières saisons, et que l’on n’a pas réussi à surmonter. Pour l’année prochaine, avec le changement de règlement et l’arrivée d’Adrian, je pense que rien de la voiture de cette année ne sera repris. Ce sera une remise à zéro complète, donc je ne suis pas trop préoccupé. »
« Et pour cette saison, je pense que la solution n’est pas simple, il n’y a rien que l’on puisse faire du jour au lendemain. Je suis allé à l’usine, j’ai déjeuné avec Adrian, on a discuté un peu, mais pas vraiment en détail sur cette année. C’était plutôt une discussion générale sur l’équipe, sur ses premières impressions chez Aston, et sur les changements possibles pour un meilleur avenir, grâce à son expérience et à sa vision. C’est toujours passionnant de discuter avec lui, et de pouvoir enfin travailler à ses côtés, donc c’était une belle journée. »
La saison 2025 d’Aston Martin est pour le moment compliquée…
Photo de: Zak Mauger / Motorsport Images
Malgré sa soif de résultats, Fernando Alonso comprend parfaitement le fait qu’Adrian Newey ne soit pas appelé à tenter d’améliorer les choses sur sa monoplace actuelle. L’Espagnol fait le dos rond en gardant comme conviction l’arrivée de jours meilleurs.
« Je n’ai ni l’expertise ni l’expérience qu’il a en conception de voitures, donc je ne sais pas vraiment combien ça demande ni combien de temps il doit y consacrer », explique le double champion du monde. « Je pense qu’il aurait sans doute préféré rejoindre l’équipe il y a un an, pour pouvoir commencer à travailler sur 2026. Donc même pour le projet 2026, je suis sûr qu’il considère que c’est déjà un peu tard. »
« Je comprends donc parfaitement qu’il doive se concentrer uniquement sur la voiture de l’an prochain. Celle de cette année, ce n’est pas lui qui l’a conçue, il n’y a pas touché, donc je ne pense pas que ce soit à lui de la corriger. »
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Basile Davoine
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