Faits divers
Michaël Delafosse, maire et président de la Métropole de Montpellier, fait l’objet de menaces de mort émanant de narcotrafiquants. Une enquête a été ouverte par la police judiciaire.
Publié le 3 mai 2025 à 13h39
Le maire de Montpellier, Michaël Delafosse. Photo © Alain ROBERT/SIPA
Un contrat aurait été placé sur la tête de Michaël Delafosse, maire et président de la Métropole de Montpellier, par des narcotrafiquants. La police judiciaire mène actuellement l’enquête. L’affaire révélée par Actu.fr, survenue ces dernières semaines, est restée confidentielle jusqu’à présent.
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Proférées début mars, les menaces de mort font l’objet d’une enquête confiée au Service interdépartemental de la police judiciaire (SIPJ) de Montpellier. Jugées sérieuses, elles proviendraient d’individus connus pour leur dangerosité, qui se sont rendus au siège d’ACM Habitat, situé face à l’hôtel de ville. Les enquêteurs privilégient pour l’heure la piste locale.
Un combat du quotidien
Le mercredi 30 avril au soir, lors d’un débat sur la sécurité organisé par le Cercle Mozart à la clinique Saint-Jean, à Saint-Jean-de-Védas, et en présence du préfet de l’Hérault ainsi que du directeur interdépartemental de la police nationale (DIPN 34), Michaël Delafosse, maire et président de la Métropole, a déclaré que les narcotrafiquants sont prêts à tout lorsqu’ils se sentent menacés. À Montpellier, a-t-il affirmé, le combat contre ces « marchands de la mort » est mené chaque jour, au point de nuire à leurs activités. La présence remarquée d’un important dispositif de sécurité autour de la clinique a marqué les esprits.
La menace visant Michaël Delafosse intervient quelques mois après les perquisitions menées par la police judiciaire le jeudi 14 novembre, dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Montpellier. Cette procédure fait suite à un rapport publié le 6 juin 2023 par la Chambre régionale des comptes d’Occitanie, qui dénonçait un fort taux d’absentéisme ainsi que la présence d’agents rémunérés sans affectation, sous les mandats de l’ancien maire Philippe Saurel et de l’actuel édile, en poste depuis juillet 2020. Depuis, une cellule d’enquête spécialisée passe au crible quelque 5 000 pièces comptables et financières saisies à la mairie.