Du cimetière de Saint-Antoine, à Marseille (15e), Sandrine Pezzillo connaît surtout la partie basse, le long du chemin de Saint-Antoine à Saint-Joseph, proche de l’A7. Sa famille y a un caveau depuis plus de cinquante ans, ses grands-parents y sont enterrés et elle vient fleurir et rafraîchir la tombe plusieurs fois par an. Il y a un mois, c’est son oncle qui devait rejoindre le tombeau familial mais quelques jours avant l’inhumation, Sandrine Pezzillo se rend sur place et découvre une allée remplie de mauvaises herbes, hautes de plus d’un mètre, qui gênent l’accès aux caveaux, des déchets et des excréments de chiens.

« C’est indigne »

« J’étais catastrophée, je me suis dit que je ne pouvais pas faire venir mon oncle comme ça, dans ces conditions. C’est indigne », estime-t-elle. Avec son frère, ils prennent la décision de débroussailler avec leur propre débroussailleuse les abords des tombeaux. Sandrine Pezzillo, par ailleurs gardienne dans un cimetière des Pennes-Mirabeau, dénonce « un manque d’entretien chronique » de ce cimetière.