Il est 19 h 45 ce vendredi 2 mai quand, vers la fin du film, plus de la moitié de la salle se met à hurler en applaudissant : la chouette était bien à Dabo, ce petit village de Moselle entouré de forêts noires et inquiétantes. Enterrée sous ces terres labourées durant trente ans par des générations de chouetteurs… qui sont donc passées à côté du volatile. Qui l’ont sûrement frôlé d’un coup de pelle, ont marché dessus, en solo, en famille, en couple, le jour et la nuit pendant trois décennies. Pire : la bête était même à quelques mètres du spot final identifié par la plupart des joueurs dès les premiers mois de la chasse en 1993 : la borne Saint-Martin, située à moins de 3 kilomètres du village.
Dans la salle du MK2 Quai de Loire à Paris, l’ambiance est électrique. Car ce n’est pas qu’un documentaire qui est projeté à l’écran. Pour beaucoup, c’est l’engagement de toute une vie qui prend fin ce soir, avec la révélation des solutions de l’une des plus vieilles chasses au trésor du monde : la Chouette d’or. Enterrée dans la nuit du 23 au 24 avril 1993 par feu Max Valentin, quelques semaines avant la publication d’un ouvrage rassemblant les onze énigmes devant