Pour signer son retour sur la scène musicale francophone, Garou a choisi un titre évocateur pour son nouvel album. Avec « Un meilleur lendemain », l’artiste à la voix si rauque et singulière entend ouvrir un nouveau chapitre de sa vie, revenu de ses années fastueuses sous les feux des projecteurs. Car Garou en a longtemps souffert, comme il l’a confié ce samedi 3 mai 2025 à Isabelle Ithurburu dans « 50’Inside » sur TF1. Une interview particulièrement touchante dans laquelle l’artiste québécois se livre comme rarement auparavant…
« Il y a eu trop d’attention sur moi, ça m’a fait mal »
Souvenez-vous : nous sommes en 1998 lorsque le phénomène de la comédie musicale « Notre-Dame de Paris » agite les foules. Partout dans l’Hexagone le public se bouscule pour assister à l’une des représentations qui met en scène un casting de jeunes artistes alors à leurs débuts, comme Hélène Ségara, Patrick Fiori et un certain Garou. Originaire du Québec, c’est lui qui est choisi pour interpréter le personnage de Quasimodo. Il ne le sait pas encore mais ce rôle va propulser sa carrière en un rien de temps. Peut-être même trop rapidement. « Je n’ai jamais eu tellement d’ambition, c’était même un accident que je fasse ce métier-là » explique-t-il des années plus tard dans « 50’Inside ». Non, Garou ne se voyait pas briller. Loin d’entretenir un désir féroce de se faire connaitre et reconnaitre, il finit par ne plus vraiment comprendre ce qui lui arrive : « Je n’étais plus moi-même, j’étais Quasimodo (…) avant, j’étais vraiment dans l’observation des gens, j’aimais comprendre les gens. Et puis il y a eu trop d’attention sur moi. Ça m’a fait mal. »
La nouvelle vie de Garou loin des projecteurs
Alors, Garou est revenu aux sources. Mais pas avant de passer par des années mouvementées, en une des magazines people, où son idylle avec la chanteuse Lorie a notamment fait les gros titres. Le strass, les paillettes, ont fini par lui monter à la tête. Et comme beaucoup d’artistes avant lui, le chanteur n’a plus supporté toute cette attention médiatique. Alors c’est au Québec qu’il a retrouvé la sérénité, entouré de nature, dans une maison qui occupe la plupart de son énergie. « C’est la simplicité. J’ai toujours quelque chose à faire » se réjouit-il dans « 50’Inside ». D’ailleurs, le chanteur admet prendre beaucoup de plaisir à passer incognito : « Quand je vais dans des endroits où personne ne me connait, je m’illumine ». S’il a décidé de revenir avec un nouvel album, c’est sans pression, « pas du tout dans une obsession de succès » : « C’est juste le goût de redonner de nouvelles choses, de les offrir. Et si les gens ne les veulent pas, je ne serai pas fâché. »
« La seule difficulté que ma fille m’a donnée, c’est l’absence »
Et puis il y a les proches, la famille, ceux qui connaissent le vrai Garou. Comme sa fille unique, Emelie, aujourd’hui âgée de 23 ans, dont il est très proche. « On se ressemble épouvantablement » confie-t-il, amusé. Mais par le passé, les choses n’ont pas toujours été aussi simples entre père et fille. Car Emelie a elle aussi été victime du succès écrasant de son papa : « La seule difficulté que ma fille m’a donnée, c’est l’absence, ça c’est plus dur (…) elle me le reproche, mais comme c’est elle qui n’est plus là maintenant, qui n’arrête pas de voyager, je pense qu’elle m’a bien renvoyé l’ascenseur. »