L’Autorité a estimé que la plateforme chinoise n’était pas parvenue à « démontrer que les données personnelles » des Européens, « accessibles à distance par son personnel en Chine », bénéficient dans ce pays d’un niveau de protection équivalent à celui de l’Union européenne.
Tik Tok a annoncé son intention de faire appel de la décision.
Après cette amende, le ministère chinois des Affaires étrangères a affirmé samedi que Pékin n’a « jamais exigé et n’exigera jamais des entreprises ou des particuliers qu’ils collectent ou stockent des données par des moyens illégaux ».
Il a également appelé l’UE et l’Irlande à « offrir un environnement commercial juste, équitable et non discriminatoire aux entreprises de tous les pays ».
TikTok est une division de l’entreprise technologique chinoise ByteDance.
L’entreprise a fait l’objet d’une surveillance dans de nombreux pays, craignant que le gouvernement chinois n’accède aux données de ses utilisateurs et que la plateforme contribue à diffuser de fausses informations.
Plusieurs pays ont interdit la plateforme pour des durées variables, notamment le Pakistan, le Népal et la France sur le territoire de la Nouvelle-Calédonie.
L’amende infligée vendredi devrait accentuer la pression sur le réseau social aux États-Unis.
Le Congrès américain a adopté une loi en 2024 obligeant ByteDance à céder le contrôle de TikTok aux États-Unis, sous peine d’être banni du pays. Le président Donald Trump a repoussé à deux reprises la date limite fixée pour la vente du réseau social, qui compte 170 millions d’utilisateurs américains.
Cette dernière échéance expire le 19 juin. Pékin a toujours nié accéder aux données d’entreprises ayant des activités à l’étranger et affirme respecter les lois locales.