À 60 ans, l’autrice Pauline Bréhat s’est vue remettre le prix du livre jeunesse pour ces deux dernières publications : « Au secours, Arsène ! » et « Mais qui a emprunté mes lunettes ? » Ces histoires explorent les thématiques de la nature et de l’imaginaire avec une police adaptée aux lecteurs dyslexiques. La récompense a eu lieu dans le cadre de la 12e édition du salon du livre de Lanvollon, samedi 26 avril.

« Je suis très heureuse de ce prix, c’est un signe de reconnaissance qui me fait me dire que je ne me suis pas trompée ! », se félicite l’écrivaine. Installée à Plémy depuis 2018, Pauline Bréhat s’est lancée dans l’écriture à plein temps même si cette activité ne l’a jamais vraiment quittée. Les livres et les mots ont toujours fait partie de la vie de la sexagénaire : « Je savais lire avant même d’arriver à l’école », confie-t-elle. Avec des parents évoluant dans le monde de l’enseignement, l’autrice juge avoir grandi dans un environnement favorable à l’écriture.

Pauline Bréhat démarre toujours ses histoires sur ses cahiers.Pauline Bréhat démarre toujours ses histoires sur ses cahiers. (Le Télégramme/Rose-Madeleine Louapre)Des idées plein les tiroirs

Dans le calme de la campagne costarmoricaine, Pauline Bréhat ne manque pas de nouvelles idées : « J’ai des histoires qui n’attendent qu’à être illustrées ! Mes livres n’auraient pas pu prendre vie sans cela », gratifie la Plémytaine. En plus des histoires qu’elle adresse à un public de 4 à 6 ans, elle écrit aussi à destination des adultes : « Je m’intéresse beaucoup aux témoignages vécus, à la protection des plus vulnérables et aux injustices », ajoute-t-elle. Avec son autoentreprise, Pauline Bréhat propose des services de correction et de rédaction de bibliographie personnelle ou familiale tout en autoéditant ses livres. Avant cela, la femme de soixante ans a débuté en presse locale, dans sa région d’origine, en Normandie. Pauline Bréhat a connu de nombreux détours, dont une parenthèse qu’elle choisit de prendre pour élever ses deux garçons, pour ne finalement plus qu’écrire. « C’est difficile d’en vivre, mais je suis libre, je fais ce que j’aime, c’est un choix de vie », conclut l’écrivaine.