Rien ne va plus dans l’univers post-apocalyptique The Last of Us. Alors que la saison 2 se dévoile de semaine en semaine, les fans ont du mal à se remettre de l’épisode 2. Et pour cause : alors que Jackson était attaquée dans une scène d’action riche en rebondissements, Joel (Pedro Pascal) et Dina (Isabela Merced) se retrouvaient pris au piège dans les montagnes par le groupe d’Abby (Kaitlyn Dever). À l’instar du début de The Last of Us Part II, dont la saison est adaptée, on assistait ainsi au sauvage assassinat de Joel, notre papa sauveur bien-aimé à tous et toutes. Une scène qui fait suite à l’introduction du personnage d’Abby dans l’épisode 1, et qui la place comme la grande antagoniste de cette saison. Mais certaines remarques reviennent chez les fans de la franchise qui ont joué au jeu avant de regarder la série…

The Last of Us saison 2 : ces détails à propos d’Abby chiffonnent les fans

Il est évidemment utopiste de penser qu’il est possible d’adapter une franchise vidéoludique si populaire sans essuyer quelques critiques des fans. Et depuis le début de la saison 2, une accumulation de détails concernant le personnage d’Abby (il faut bien le dire, l’un des meilleurs personnages de jeux vidéo jamais écrit) asticote la communauté. D’abord son introduction dès le premier épisode et la présence de flashbacks si tôt dans la saison 2 déstabilisent les joueurs : dans le jeu, on découvre Abby dans une séquence qui précède le meurtre de Joel. On ne connaît ni son histoire ni ses motivations. Les scénaristes de la série ont donc décidé d’humaniser d’emblée cette antagoniste, au lieu de laisser son passé et son évolution se révéler et nous plonger dans de nombreux dilemmes moraux, comme c’est le cas dans le jeu. Autre détail, le physique de Kaitlyn Dever. Si ce qu’elle dégage au niveau du visage est très ressemblant au personnage d’Abby, dans le jeu, cette dernière possède une musculature impressionnante. Dans l’univers du jeu vidéo, il s’agissait d’une vraie innovation d’enfin avoir accès à un personnage féminin d’action tout en muscle, dont le corps est la principale arme, sans pour autant jamais être sexualisée (coucou Lara Croft). Une carrure de force brute qui caractérise le personnage à part entière et dont les shworunners de la série, en choisissant Kaitlyn Dever, au gabarit plutôt fluet, ont décidé de se départir.

The Last of Us : les créateurs du jeu et de la série défendent le choix de Kaitlyn Dever

En juillet dernier, Télé-Loisirs a eu la chance de se rendre en exclusivité sur le tournage de la saison 2. L’occasion d’échanger avec Neil Druckmann, créateur du jeu et showrunner de la série, et de lui demander quel a été le processus de sélection pour caster Kaitlyn Dever dans le rôle d’Abby : « Il se trouve que je connais Kaitlyn depuis plusieurs années. Pendant une courte période, j’ai travaillé avec elle sur une adaptation cinématographique de The Last of Us. Elle aurait dû y jouer le rôle d’Ellie, mais cela ne s’est jamais fait pour un tas de raisons, et nous nous sommes retrouvés avec cette série. Elle jouait aussi dans Uncharted 4 (jeu vidéo également produit par Naughty Dog, studio de développement de The Last of Us, ndlr), la fille de Nathan Drake. Dans la série, Abby n’est pas identique à celle que vous connaissez dans le jeu, mais elle joue un rôle très important dans l’histoire. Craig et moi avons eu l’idée de recontacter Kaitlyn. Quand on a quelqu’un d’aussi talentueux, on n’est jamais sûr qu’elle acceptera de travailler avec nous, mais c’était une fan des jeux. » affirme-t-il. « Elle connaissait l’histoire, et nous avons discuté de notre vision de cette version du personnage et de ce à quoi elle ressemblerait dans la série. Elle était très enthousiaste, et nous étions ravis de l’avoir. C’est le même processus créatif que pour la saison 1 : à savoir que l’esthétique visuelle du personnage est bien moins importante sur notre liste de priorités que quelqu’un qui peut capturer l’essence et l’esprit du personnage. » Un avis partagé par Craig Mazin, également showrunner et réalisateur de la série : « Ni moi ni Neil ne nous sommes sentis obligés de faire correspondre le visage et le corps. La question était de savoir qui aura l’âme de ce personnage ? Qui réussira le travail difficile de me faire comprendre le point de vue de quelqu’un qui a fait quelque chose que je déteste, et même de me faire adhérer à son point de vue ? Avec Kaitlyn, c’est tout simplement le cas. Elle est incroyable. Absolument incroyable. »