Par

Ivan CAPECCHI

Publié le

4 mai 2025 à 7h02

Début mars 2025, un nouvel arrêté municipal interdisant la consommation d’alcool dans la rue du 22 Novembre a été pris par la Ville de Strasbourg.

On s’est rendu au bout de celle-ci, au niveau de la place Saint-Pierre-le-Vieux, connue pour être un lieu de squat, afin de voir si la situation s’est améliorée.

La plupart des commerçants interrogés sur place s’accordent pour dire que pas vraiment, voire pas du tout.

Un nouvel arrêté municipal interdisant la consommation d’alcool

Le nouvel arrêté municipal interdit la consommation d’alcool troublant l’ordre public sur
la voie publique, tous les jours de la semaine, de 10h à 21h, du 1er octobre au 30 avril.

« Il est complémentaire d’un arrêté municipal pris en 2016, qui couvre la période de mai
à septembre. Le nouvel arrêté est une réponse à une problématique nouvelle, visible
toute l’année, au-delà de la belle saison« , indique la Ville de Strasbourg dans un communiqué.

Vidéos : en ce moment sur Actu« Le changement n’est pas flagrant »

« Le changement n’est pas flagrant », constate un commerçant de la place. « Il n’y a pas eu énormément de changement, non », confirme son collègue. « On voit la même chose tous les jours », déclare un autre commerçant. « C’est parfois même pire », témoigne encore un autre.

Des bagarres régulières

D’après la plupart des commerçants interrogés, cette présence est source de nuisances.

Certains disent constater régulièrement des bagarres. L’un d’entre eux parle même d’une « guerre de territoire ». Un autre évoque du « trafic de drogue ».

Quant à l’alcool, « ils ont simplement remplacé les bouteilles par des bouteilles d’eau, mais le contenu reste le même », assure un témoin.

« Ceux qui sont là tout le temps ne posent pas trop de soucis »

Ceci étant dit, l’une des personnes interrogées dit pouvoir « travailler en bonne intelligence » avec les squatteurs.

« Parfois, il y a un peu de bruit, concède-t-il. Mais ceux qui sont là tout le temps ne posent pas trop de soucis. C’est plus ceux qui viennent occasionnellement ».

« Ils reviennent dix minutes après le passage de la police »

Au niveau des interventions de police, les témoignages récoltés sont très divers.

Certains disent qu’ils sont plus fréquents qu’avant, d’autres, équivalents, et d’autres encore qu’il y en a moins. « Il y a plus de passages [spontanés] qu’avant, mais quand on les appelle pour des bagarres par exemple, on se voit répondre : ‘Désolé, mais on n’a personne’…», affirme un vendeur.

Dans tous les cas, cette solution est temporaire. « Les squatteurs se dispersent quand les policiers sont là, mais ils reviennent dix minutes plus tard », observe un vigile.

Contactées, la Ville de Strasbourg et la police nationale n’ont pas donné suite.

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