Par
Alexandra Segond
Publié le
3 mai 2025 à 20h42
« T’as mal pendant tes règles ? C’est normal ». Cette phrase, toutes les femmes l’ont déjà entendue au moins une fois dans leur vie. Un sacré point commun, qui est surtout bien faux : non, souffrir pendant ses règles n’a rien d’habituel et ça peut même cacher une maladie plus grave.
Endométriose, syndrome des ovaires polykystiques (ou « SOPK »), fibrome utérin, syndrome de congestion pelvienne… Les pathologies touchant la femme sont nombreuses et ce n’est pas toujours simple de s’y retrouver. Tour d’horizon des huit principales maladies gynécologiques.
L’endométriose
- C’est quoi cette maladie ?
L’endométriose concerne une femme sur 10 en âge de procréer en France, « parfois dès la puberté », précise l’Inserm. Plus de deux tiers des cas (68,3 %, la grande majorité, donc) sont des femmes de 25 à 49 ans.
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Cette maladie se caractérise par « la présence, en dehors de la cavité utérine, de tissu semblable à la muqueuse utérine [on parle d’endomètre, NDLR.] », explique l’Association française de lutte contre l’endométriose EndoFrance. Ces fragments peuvent se trouver sur les ovaires, les trompes, les ligaments utérins, le vagin ou encore la vessie.
Il existe trois formes de cette maladie œstrogèno-dépendante (car soumise au cycle hormonal) : l’endométriose superficielle (ou péritonéale), l’endométriose ovarienne et enfin l’endométriose pelvienne profonde (ou sous-péritonéale).
- Les symptômes de l’endométriose
Si l’endométriose peut s’avérer indolore – ce qui la rend d’ailleurs souvent indétectable, elle peut aussi causer des douleurs pelviennes ou abdominales parfois très aiguës. Celles-ci surviennent surtout au moment des règles (puisqu’elles sont sensibles au cycle hormonal), mais aussi lors des rapports sexuels ou lors du passage aux toilettes.
Autre conséquence de l’endométriose : l’infertilité. D’après les chiffres de l’Inserm, jusqu’à 40 % des femmes touchées par l’endométriose présente une infertilité.
Il se pourrait donc que l’utérus des patientes présente des caractéristiques défavorables à l’implantation d’un embryon. L’infertilité pourrait également être liée à une altération du capital ovocytaire (nombre d’ovocytes présents dans les ovaires) ou encore à l’inflammation intrapéritonéale et à sa toxicité sur les gamètes.
Inserm
Bien qu’elle touche plus de deux millions de femmes en France, l’endométriose est difficilement détectable : poser le diagnostic met en moyenne sept ans.
Il n’existe pas non plus de dépistage en population générale. Une situation à laquelle le ministère de la Santé veut d’ailleurs remédier en généralisant le dépistage via un test salivaire.
Pour poser le diagnostic d’une endométriose, il faut d’abord réaliser un examen clinique puis un bilan d’imagerie. Comprendre, une échographie voire une IRM pelvienne. Dans certains cas, une cœlioscopie peut être nécessaire pour confirmer ce diagnostic.
Il n’existe à ce jour aucun traitement définitif de l’endométriose : on peut donc « seulement » soulager les symptômes. Parmi les traitements possibles listés par EndoFrance :
- Le traitement hormonal (« priver l’organisme de l’hormone qui va nourrir les cellules d’endomètre ») ;
- La cure de ménopause artificielle (via des injections) ;
- Le traitement chirurgical (en cas d’échec du traitement hormonal, il s’agit de retirer les lésions endométriosiques).
Le syndrome de congestion pelvienne
- C’est quoi cette maladie ?
Le syndrome de congestion pelvienne (SCP) est une maladie « résultant d’une insuffisance veineuse pelvienne chronique et entraînant des varices du périnée et des jambes », explique l’Association du symptôme de congestion pelvienne (SCP France).
On estime qu’une femme sur 20 en est touchée en France, soit près de 600 000 femmes sur les 11 900 000 en âge de procréer recensées par la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques)
Cette pathologie touche « toutes les femmes en âge de procréer, avec quand même une répartition plus forte chez les femmes ayant déjà eu des enfants », précise à actu.fr Emilie Schmitt, présidente de SCP France et interne en médecine.
Le SCP est généralement synonyme de douleurs pelviennes chroniques plus ou moins intenses et plus ou moins invalidantes, « depuis au moins six mois », détaille Emilie Schmitt, la présidente de SCP France. Le SCP étant pluridisciplinaire, les signes cliniques sont par conséquent multiples.
Il faut surveiller d’abord des douleurs dans le bas-ventre, permanentes ou affectées par le cycle menstruel, sur l’un ou les deux côtés de la zone. Les douleurs sont surtout « vives en fin de journée, que l’on soit debout ou assis, avec la sensation que ça fuite dans le dos, les cuisses, parfois la vulve ».
Une envie pressante et fréquente d’uriner ou le fait d’avoir une cystite « récidivante et sans germe » peut aussi être le signe d’un SCP. De même que des troubles digestifs comme un gonflement abdominal, une alternance entre constipation et diarrhées et la présence d’hémorroïdes.
Le SCP peut aussi se traduire par un trouble des membres inférieurs : sensation de jambes lourdes, démangeaisons, syndrome des gens sans repos (« impatiences »).
Maladie encore peu connue (et donc sous-diagnostiquée) bien qu’il affecte des centaines de milliers de femmes en France, le SCP peut prendre plusieurs années à être mis en lumière. « Le diagnostic doit être réalisé par un professionnel de santé, une fois les symptômes précisés », explique Emilie Schmitt.
L’examen clinique consiste en une palpation du ventre pour évaluer la douleur, ainsi qu’une inspection du périnée et des membres inférieurs à la recherche de varices. Un examen gynécologique complémentaire peut être réalisé par un gynécologue ou une sage-femme.
Il faut ensuite procéder à un bilan d’imagerie type IRM pelvienne ou échodoppler pelvien/abdominal pour mettre en lumière les varices et confirmer le syndrome de congestion pelvienne.
Il n’existe aucun traitement à proprement parler du syndrome de congestion pelvienne mais on peut en atténuer les symptômes douloureux. Le traitement de référence du SCP « consiste à emboliser (boucher) les veines pathologiques pour que celles-ci se nécrosent et que le réseau veineux sain prenne le relais », illustre Emilie Schmitt.
L’opération est réalisée par un radiologue spécialisé et peut se faire sous anesthésie locale ou générale. « Toutes les patientes souffrant de SCP ne sont pas éligibles à l’embolisation et il existe un risque de récidive à long terme, après une grossesse. Mais nous n’avons que très peu de données là-dessus », souffle la présidente de SCP France.
Un traitement antalgique peut être prescrit en attendant l’embolisation (pour limiter la douleur ressentie). Changer de contraception compte également parmi les pistes de réflexion, à aborder avec votre gynécologue ou votre sage-femme.
Pour plus d’informations sur le syndrome de congestion pelvienne (SCP), vous pouvez contacter l’association SCP France.Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK)
- C’est quoi cette maladie ?
Le syndrome des ovaires polykystiques (connu aussi sous l’acronyme « SOPK ») est la maladie hormonale la plus fréquente chez la femme en âge de procréer et la première cause d’infertilité féminine, annonce l’Inserm.
Cette pathologie concerne 10 % des femmes mais l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que la grande majorité (jusqu’à 70 %) n’a toujours pas été diagnostiquée.
Parler de SOPK signifie parler d’anomalies hormonales d’origine ovarienne et/ou du cerveau. Ce dérèglement se traduit par « une production excessive d’hormones androgènes (habituellement produites en petite quantité dans l’organisme féminin) dont il résulte souvent une élévation du taux de testostérone dans le sang des femmes concernées ».
Les signes cliniques du SOPK varient d’une femme à l’autre, de même que leur intensité (de légère à handicapante). De même, on peut souffrir du SOPK sans présenter toutes les symptômes – à l’instar du syndrome de congestion pelvienne.
Il y a deux principaux symptômes associés à ce syndrome, listés par l’Assurance maladie. Le premier est un cycle menstruel perturbé, qui se traduit par des cycles irréguliers de plus de 35 à 40 jours, voire par une absence totale des règles (on parle alors d’aménorrhée), ainsi qu’une ovulation rare ou absente.
Le deuxième est l’hyperandrogénie, c’est-à-dire la sécrétion de trop d’androgènes (dont la testostérone, normalement associée à l’homme). Cette perturbation entraîne notamment une chute de cheveux (alopécie), une peau grasse, l’apparition d’acné persistante après l’adolescence, mais aussi une hyperpilosité (lèvre supérieure, menton, poitrine, dos ou fesses).
D’autres signes cliniques doivent par ailleurs être surveillés, parmi lesquels : une tendance à prendre beaucoup de poids, une fatigue généralisée, une humeur dépressive voire anxieuse, des taches foncées sur la peau (notamment sur la nuque, sous les bras ou vers l’aine).
Le diagnostic d’un SOPK passe par un double bilan : hormonal (entre le 2e et le 5e jour du cycle menstruel) et métabolique sanguin (dosage de la glycémie et bilan lipidique).
Une échographie abdominopelvienne peut venir en complément « pour détecter les ovaires polykystiques et exclure d’autres causes possibles des symptômes ». À noter que seule, cette échographie ne suffit pas au diagnostic du syndrome des ovaires polykystiques.
Le syndrome des ovaires polykystiques est incurable. Mais, comme pour le syndrome de congestion pelvienne, « des traitements peuvent atténuer les symptômes », appuie l’OMS.
Le premier réflexe est d’aller consulter un professionnel de santé pour évaluer vos symptômes et savoir sur lesquels on peut agir. Une alimentation plus saine, éviter d’être trop sédentaire ou encore opter pour une pilule contraceptive sont autant de pistes possibles pour atténuer les conséquences d’un SOPK.
Parmi les traitements contre l’infertilité due au SOPK, figurent notamment des changements de mode de vie, des médicaments ou une intervention chirurgicale visant à stimuler une ovulation régulière.
Organisation mondiale de la santé (OMS)
Pour plus d’informations sur le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), vous pouvez consulter le site de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), les fiches santé de l’Assurance maladie ou encore le site de l’association nationale Asso’SOPK.Le fibrome utérin
- C’est quoi cette maladie ?
Mon-fibrome.fr, un site Internet dédié et conçu par l’ARS Île-de-France et l’AP-HP, explique que les fibromes utérins sont des nodules (des boules de tissu cellulaire) « qui se forment par la prolifération anormale de cellules musculaires de la paroi de l’utérus ».
Selon le Centre de chirurgie de la femme de Paris, cette tumeur non cancérigène (donc bénigne) est « la plus fréquemment rencontrée chez la femme non ménopausée » et toucherait « environ 35 % des femmes de plus 35 ans ».
La maladie est causée par des déséquilibres hormonaux (œstrogènes et progestérone). Elle est liée à l’âge, à l’origine ethnique et aux prédispositions familiales.
Mon-fibrome.fr
- Les symptômes du fibrome utérin
Une partie des femmes présentant un fibrome ne présente pas de symptômes (20 à 50 %, selon l’Assurance maladie), le fait de poser un diagnostic est donc souvent le fruit d’un hasard, lors d’un examen gynéco de routine, une échographie dans le cadre d’une grossesse ou encore un bilan d’anémie.
Certains signes cliniques ont cependant été listés par les autorités sanitaires. Parmi eux, la perte de sang abondante au moment des règles (ménorragies) et/ou des saignements entre les règles (métrorragies).
On peut aussi relever une envie fréquente d’uriner, des constipations, de l’anémie sans cause retrouvée, la sensation plus ou moins douloureuse d’un poids dans le petit bassin ou le bas du ventre, des hémorroïdes ou encore des douleurs pendant les rapports sexuels.
Au moindre doute, prenez rendez-vous chez le médecin traitant ou le gynécologue et demandez un examen gynécologique. En fonction, ils pourront également proposer de faire un frottis de dépistage du cancer du col de l’utérus.
En cas de suspicion de fibrome utérin, une échographie abdopelvienne, une hystéroscopie (examen axé sur la cavité utérine) ou une IRM peuvent être réalisées en complément pour confirmer ce diagnostic.
Les fibromes asymptomatiques (et non douloureux) ne nécessitent pas forcément de traitement. Premier traitement possible depuis 2007, liste mon-fibrome.fr : les ultrasons focalisés. Émis à travers la voie abdominale, ces ultrasons produisent de la chaleur venant détruire le fibrome.
Il est aussi possible de recourir à des médicaments pour agir sur les circuits hormonaux liés à l’utérus. Un traitement médicamenteux peut servir à réduire les saignements, corriger une anémie ou atténuer les symptômes à l’approche de la ménopause.
Mon-fibrome.fr liste aussi l’embolisation des artères utérines, une « procédure mini-invasive de radiologie interventionnelle » qui consiste à injecter des microbilles pour boucher les artères vascularisant le fibrome. Celui-ci se dessèche, sa taille se réduit et « les symptômes diminuent ».
On peut également retirer un fibrome utérin via une intervention chirurgicale (myomectomie). Si aucune alternative thérapeutique n’est envisageable, une ablation totale de l’utérus (hystérectomie) peut être demandée pour faire disparaître tous les symptômes liés au fibrome – mais l’opération signe la fin de toute possibilité de grossesse.
Pour plus d’informations sur le fibrome utérin, vous pouvez consulter le site mon-fibrome.fr mais aussi les fiches santé de l’Assurance maladie.Les kystes ovariens
- C’est quoi cette maladie ?
Présenter un ou des kystes ovariens compte parmi les pathologies gynécologiques les plus fréquentes. Il est question d’une petite grosseur contenant du liquide, qui se forme dans l’un ou dans les deux ovaires. « Le kyste ovarien est le plus souvent bénin, mais sa présence à cet endroit est anormale », note l’Assurance maladie.
Il existe deux principaux types de kystes ovariens :
- Kyste fonctionnel de l’ovaire (90 % des cas de kyste ovarien) : ils sont causés par un dérèglement hormonal et finissent par régresser tous seuls en quelques semaines. Ils surviennent surtout avant la ménopause pour différentes raisons.
- Kyste organique de l’ovaire : ils se développent à partir d’un tissu ovarien, sans que l’on ne sache précisément leur origine. Ils sont le plus souvent bénins mais ils sont enlevés pour éviter toute complication potentielle (et vérifier qu’ils ne comportent aucune cellule cancéreuse).
D’après une étude publiée en 2013 dans le Journal de Gynécologie Obstétrique et Biologie de la Reproduction, les tumeurs ovariennes asymptomatiques et bénignes concernent environ 7 % des femmes en âge de procréer. Chez les femmes ménopausées, cette proportion passe à 14 à 18 %.
Les kystes sont pour la plupart indolores et asymptomatiques : aussi, le diagnostic tombe souvent par hasard, lors d’un examen gynécologique « banal » ou lors d’une échographie pelvienne de routine.
Parmi les symptômes qui peuvent mettre la puce à l’oreille, l’Assurance maladie relève des douleurs pelviennes modérées « d’un seul côté du corps, donnant l’impression d’une pesanteur », des anomalies lors des règles (notamment des saignements en dehors de la période menstruelle), une envie fréquente d’uriner et une constipation.
Lors de la consultation, le médecin procède à une palpation abdominale et/ou un examen gynécologique. En conséquence, il peut décider de réaliser un frottis utérin afin de prélever des cellules et les faire analyser.
D’autres examens sont nécessaires pour compléter ce diagnostic : échographie abdomino-pelvienne (une ou plusieurs), bilan biologique sanguin (surtout après la ménopause), IRM dans certains cas (comme une suspicion d’endométriose ou si le kyste est trop volumineux). Un scanner peut compléter cette batterie d’examens si une autre maladie est suspectée.
Les kystes ovariens fonctionnels se résorbent avec le temps (deux à trois mois en général), sans que la patiente n’ait à subir de traitement. Bien que parfois douloureux, ils ne doivent pas être opérés, indique le Collège national des gynécologues et obstétriciens de France (CNGOF).
C’est l’échographie qui montrera leur disparition. Si ces kystes surviennent très fréquemment, on peut proposer à la femme de prendre une pilule afin de bloquer l’ovulation et d’éviter ces ennuis.
Collège national des gynécologues et obstétriciens de France (CNGOF)
Si ces kystes de l’ovaire fonctionnels persistent, on peut demander à les retirer par cœlioscopie. Les kystes ovariens organiques, en revanche, doivent être opérés « soit en urgence, s’ils entraînent une torsion de l’ovaire et des douleurs aiguës, soit à froid », poursuit le CNGOF. La technique utilisée est là aussi la cœlioscopie.
On enlèvera uniquement le kyste en laissant l’ovaire (kystectomie) et ceci d’autant plus que la femme est jeune.
Collège national des gynécologues et obstétriciens de France (CNGOF)
Pour plus d’informations concernant les kystes ovariens, vous pouvez vous rendre sur le site de l’Assurance maladie ou faire un tour sur celui du CNGOF.La vaginose bactérienne
- C’est quoi cette maladie ?
La vaginose bactérienne est une affection féminine. Selon les données de l’OMS, elle peut toucher jusqu’à 29 % des femmes en âge de procréer dans le monde.
Il est question ici d’un déséquilibre de la flore vaginale, c’est-à-dire une baisse des micro-organismes protecteurs bénéfiques et la prolifération en conséquence de ceux qui sont plus nuisibles – « généralement [les] bactéries vaginales Gardnerella vaginalis », précise le groupe d’hôpitaux privés Elsan.
Ce déséquilibre peut être causé par une hygiène excessive ou inadaptée, un changement récent de partenaire sexuel, ou encore une prise récente de médicaments antibiotiques. Ce peut être aussi la conséquence d’une IST (infection sexuellement transmissible).
Néanmoins, d’autres facteurs de risque existent : la vaginose bactérienne est une affection pouvant également toucher plus facilement les femmes pendant qu’un dispositif intra-utérin (stérilet) est présent dans leur cavité utérine, et durant les règles.
Elsan
Groupe d’hôpitaux privés
Les symptômes d’une vaginose sont des pertes « abondantes, fluides, grisâtres, bulleuses et sentent mauvais (malodeur vaginale de poisson) », résume le Collège national des gynécologues et obstétriciens de France (CNGOF).
L’OMS relève également des démangeaisons ou irritations autour du vagin, ainsi qu’une sensation de brûlure lorsque la personne urine.
Les hommes aussi peuvent souffrir d’une vaginose, mais ils présentent peu de symptômes.
La vaginose bactérienne est diagnostiquée lors d’un rendez-vous chez le médecin généraliste ou le gynécologue. Les symptômes sont observés et les antécédents médicaux et sexuels de la patiente sont étudiés.
Un examen génital est réalisé pour observer les pertes et un prélèvement vaginal peut être pratiqué pour identifier la bactérie causant la vaginose, confirmer le diagnostic (et dépister une éventuelle IST).
La vaginose bactérienne est une pathologie courante qui se guérit si elle est traitée correctement. Pour ce faire, un antibiotique est généralement prescrit – sauf contre-indications, en cas de grossesse notamment.
Le traitement médicamenteux agit rapidement sur les symptômes, généralement en quelques jours.
Elsan
Groupe d’hôpitaux privés
Enfin, pour éviter toute récidive, il est conseillé de renoncer à une hygiène excessive au niveau vaginal (laver à l’eau claire, pas au savon), de se protéger lors des changements de partenaires sexuels. Il vaut mieux aussi privilégier les sous-vêtements en coton et laisser les sous-vêtements synthétiques qui vont « macérer ».
À ne pas confondre avec le vaginisme
Contrairement à la vaginose bactérienne, le vaginisme n’est pas une maladie. Il s’agit plutôt d’un trouble gynécologique sexuel. Le vaginisme correspond à une peur de la pénétration, qui se traduit par une contraction involontaire des muscles du plancher pelvien. La fréquence dans la population générale est estimée à environ 1 % des femmes en âge de procréer, mais représente de 6 à 15 % des consultantes en sexologie, chiffre le CNGOF.
Si vous souhaitez vous renseigner sur la vaginose bactérienne, rendez-vous sur le site du CNGOF ou encore sur celui de l’OMS.L’herpès génital
- C’est quoi cette maladie ?
L’herpès génital est une affection gynécologique fréquente. 30 % des femmes ou des hommes en souffrent au cours de leur vie, estime le Collège national des gynécologues et obstétriciens de France (CNGOF).
Plus concrètement, l’herpès est causé par un virus, réparti en deux catégories. Le premier type de virus herpès est le type 1 (HSV-1), qui se transmet principalement par contact oral ou lors d’un contact avec une partie du corps infecté. Le second est le type 2 (HSV-2) qui se transmet par contact sexuel.
Si l’herpès s’avère asymptomatique la plupart du temps, il n’en demeure pas moins très contagieux. Il faut donc se montrer très attentifs quant à l’apparition des symptômes que sont notamment « des lésions vésiculaires ou ulcéreuses douloureuses et récurrentes ».
Situées autour des parties génitales, de l’anus ou de la bouche, ces lésions vésiculaires « peuvent s’ouvrir, suinter puis former une croûte », détaille l’OMS, citant aussi comme autres possibles symptômes « de la fièvre, des courbatures et un gonflement des ganglions lymphatiques ». On peut aussi relever des maux de tête, des maux de gorge.
Les symptômes ressentis lors du premier épisode (ou « poussée ») de l’infection et lors des récidives peuvent être différents. En cas de symptômes, les premiers signes sont souvent des picotements, des démangeaisons ou des brûlures près de l’endroit où les lésions apparaîtront.
Organisation mondiale de la santé (OMS)
Au moins doute et/ou en cas d’apparition des symptômes évoqués ci-dessus, direction sans tarder le cabinet de votre médecin traitant qui, après examen et observation des lésions, pourra poser le diagnostic.
« En cas de doute, il vous prescrit un prélèvement du liquide que contiennent les vésicules. Cet examen permet d’identifier le virus de l’herpès ou de rechercher la présence d’antigènes viraux », ajoute une fiche de l’Assurance maladie.
Des examens complémentaires (recherche d’autres IST par exemple) peuvent également être requis.
Une fois le diagnostic de l’herpès génital posé, place au traitement. Une première infection requiert un traitement antiviral, qui se prend par voie orale pendant cinq jours. On peut y associer un médicament antalgique (contre la douleur).
Attention, le traitement antiviral « n’élimine pas les virus »dormants », donc ne permet pas une guérison définitive. Il ne prévient pas les récidives d’herpès génital », appuie l’Assurance maladie.
Le traitement antiviral est aussi utilisé en cas de ces poussées d’herpès génital ou à titre préventif.
Pour plus d’informations concernant l’herpès génital, nous vous invitons à consulter les fiches santé de l’Assurance maladie, les articles du CNGOF (Collège national des gynécologues et obstétriciens de France) ou encore le site de l’OMS.La chlamydiose
- C’est quoi cette maladie ?
La chlamydiose fait partie des infections sexuelles transmissives (IST) les plus répandues. Elle est causée par la bactérie Chlamydia trachomatis et touche surtout les jeunes adultes : d’après l’OMS, près de 128,5 millions de nouvelles infections à Chlamydia ont été recensées chez 15-49 ans dans le monde, en 2020.
L’infection se transmet principalement lors des rapports sexuels non protégés (génitaux, anaux ou buccaux). « Les sécrétions vaginales et le sperme d’une personne infectée peuvent contenir la bactérie », explique le groupement d’hôpitaux privés Elsan.
La Chlamydia trachomatis peut être transmise de la mère à l’enfant pendant l’accouchement, lorsqu’elle a été infectée enceinte et qu’elle accouche par voie basse. Le bébé risque alors une infection oculaire et, dans certains cas plus graves, une pneumonie.
Si la chlamydiose est comparée à une « infection silencieuse », ce n’est pas pour rien : « près de la moitié des personnes infectées par la bactérie Chlamydia trachomatis n’a pas de symptômes », éclaire l’Assurance maladie. Ce qui la rend d’autant plus difficile à détecter (puis traiter).
Les symptômes associés à la chlamydiose sont des pertes vaginales blanchâtres (leucorrhées) causées par une inflammation du col de l’utérus, des brûlures et douleurs lorsque l’on fait pipi, des douleurs lors des rapports sexuels, des spotting (ou petites pertes de sangs) entre les règles.
Des douleurs pelviennes ou des douleurs rectales peuvent également être observées. Dans sa forme aiguë, la chlamydiose peut entraîner de la fièvre.
Comme pour toute MST, le diagnostic d’une chlamydiose repose sur des prélèvements pour identifier la bactérie en cause.
Ces prélèvements consistent en une analyse d’urine en laboratoire et un prélèvement local à l’entrée du vagin, au niveau de l’anus ou du rectum. Une prise de sang peut aussi être réalisée pour vérifier qu’il n’y a pas d’autres infections en plus de la chlamydiose (type hépatite B, syphilis ou sida).
Une fois que le verdict est tombé, des antibiotiques sont prescrits pour traiter l’infection aux chlamydias.
Attention cependant aux risques de récidives (surtout en cas de rapport sexuel non protégé) et aux complications possibles en cas de mauvais traitement (ou d’absence de traitement) : infection du col de l’utérus, infection des trompes utérines, risque de grossesse extra-utérine, etc.
Pour plus d’informations concernant la chlamydiose, vous pouvez vous rendre sur le site de l’Assurance maladie, le site du CNGOF ou encore sur la fiche santé dédiée de l’OMS.
Cet article est évidemment non exhaustif : d’autres maladies et pathologies gynécologiques existent.
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