Par

Jean-Marc Aubert

Publié le

4 mai 2025 à 15h28

Dans la nuit de ce samedi 3 à dimanche 4 mai 2025, une voiture a été entièrement détruite par un incendie d’origine suspecte, sur un parking public du Mas Drevon, à Montpellier.

Il était 2h45, lorsque des détonations ont été entendus, réveillant en sursaut les riverains du parking situé avenue Villeneuve-d’Angoulême, devant la Maison pour tous du Mas Drevon au parc Tastavin, en face du stade Sabathé, croyant à deux coups de feu. Il s’agissait visiblement de l’explosion des pneus ou du réservoir d’essence d’une voiture, qui serait une BMW garée dans un coin de cet espace. Une épaisse fumée âcre se répandait sur cette zone.

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Quand les sapeurs-pompiers du Sdis 34 sont arrivés, elle était complètement embrasée et il ne reste qu’une carcasse noirçie. Les flammes s’étaient propageaient à des arbres. Les policiers du commissariat central qui étaient sur les lieux devraient ouvrir une enquête pour déterminer la cause de cet incendie en milieu de nuit, qui serait suspecte. 

Ces derniers jours, non loin de là, sur le parking d’une résidence du quartier de Saint-Cléophas-Lemasson, des véhicules ont également été détruits par le feu. Rien n’indique pour l’heure que ces incendies soient liés.

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Une autre voiture a été incendiée dans la nuit de vendredi 2 à samedi 3 mai, cette fois à Béziers. Vers 1h, sur le boulevard Jacques Cadenas, dans le quartier de La Devèze, une Volkswagen a pris feu pour une raison déterminée. Elle a entièrement brûlé.

Pas de statistiques précises

Inutile de chercher dans les numéros d’Interstats le chiffre des voitures brûlées. La très officielle « Analyse conjoncturelle des crimes et délits » détaille les vols de véhicules, les vols dans les véhicules (roulotte), les vols d’accessoires sur véhicules, mais pas leurs incendies. Les chiffres sont inclus dans les « destructions et dégradations volontaires » en tous genres, sans être détaillées. Seuls les véhicules incendiés les nuits du réveillon du Jour de l’An sont révélés chaque année, ou presque, par le ministère de l’intérieur.

50 000 voitures brûlées par an

En 2006, le criminologue Alain Bauer estimait à 30 000 par an les incendies de voitures pour les années 1996-2005. De 2005 à 2010, il s’est brûlé en France, en moyenne, chaque année, 44 300, voire 50 000.

Ce sont les données des compagnies d’assurance qui permettent d’obtenir des statistiques. Ainsi, en 2019, un bilan de 110  voitures brûlées par jour était donné, donc 40 150 par an, précisant qu’il fallait ajouter environ 15 % aux chiffres officiels, soit au total autour des 50 000. En 2020, le comparateur d’assurances Assurland chiffrait à 40 000 le nombre de voitures qui brûlent chaque année. Et pour 2022, avec les données de France Assureurs, on arrivait au chiffre de 44 280 véhicules incendiés pour l’année. Les statistiques de 2024 ne sont pas encore connues.

Reste à déterminer combien de voitures sont volontairement incendiés et pourquoi. Des enquêtes difficiles et qui aboutissent attestent que des dysfonctionnements techniques sont souvent en cause, mais il y a aussi des fraudes à l’assurance. En 2013, on estimait à 15 %-20 % les arnaques à l’incendie automobile.

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