Vainqueur sur la pelouse de la Beaujoire, le SCO se donne de l’air en bas de classement, au contraire des Canaris.

Le gros coup des Angevins. Angers a fait une excellente opération dans la course au maintien en s’imposant à Nantes (0-1) dimanche, lors de la 32e journée de Ligue 1. Avec 33 points, les Angevins prennent la 14e place à Nantes (32 pts) et comptent 6 longueurs d’avance sur Saint-Etienne, 17e et premier relégable, qui a, en outre, une différence de buts bien plus négative que la leur (-39).

Angers a aussi 5 points d’avance et une différence de buts assez nettement favorable sur Le Havre, barragiste virtuel, qui a cependant un match en moins. Le coup de sifflet final a d’ailleurs été fêté presque comme une victoire en finale de coupe par le banc des visiteurs. Dans un match opposant deux des trois équipes avec la plus faible possession de balle du championnat, on pouvait craindre le pire en termes de jeu.

Les Canaris inoffensifs ou presque

Et les «Nantais, Nantais, bouge-toi le c..» ou les «On se fait ch…, on se fait ch…», qui sont descendus de la Tribune Loire tout au long de la seconde période, confirment qu’il n’y a encore une fois pas eu un grand spectacle à la Beaujoire, pourtant garnie de 34.556 spectateurs. Hormis un coup franc excentré rentrant de Moses Simon qui est venu mourir sur le poteau, Nantes a encore affiché sa grande difficulté à être dangereux autrement qu’en contre. Un scénario prévisible qui a sans doute aidé le SCO à s’enhardir progressivement, malgré la blessure, avant même la 20e minute, de Zinédine Ferhat, qui est venu s’ajouter à la demi-douzaine de titulaires indiscutables ou potentiels forfaits avant le coup d’envoi.

Le manque de confiance des visiteurs a encore été manifestes lors que Himad Abdelli (37e) et Lilian Raolisoa (45e), en bonne position, ont totalement raté leurs frappes et le cadre. Mais c’est paradoxalement Jim Allevinah, le joueur qui avait le plus frappé au but sans jamais marquer cette saison en Ligue 1, qui a libéré le SCO sur sa 36e tentative, à la conclusion d’un beau mouvement collectif (0-1, 52e). Dans les cages, Yahia Fofana, l’une des rares satisfactions de la saison au SCO, a ensuite fait le travail en repoussant joliment des tentatives de Pedro Chirivella (60e) ou Nicolas Cozza (67e) pour préserver cet avantage inestimable.

Côté nantais, avec un déplacement à Auxerre et surtout la réception pour la dernière journée de Montpellier, déjà relégué, on estime certainement qu’il n’y a pas encore le feu. Mais la banderole «Direction, entraîneur, joueurs: combien de temps encore allez-vous vous complaire dans la médiocrité ?», déployée à deux reprises pendant le match, pose une question légitime.