Un sérieux bain de jouvence. Ce jeudi 4 mai 2000, la grande salle du Parlement européen de Bruxelles est pleine de jeunes venus de tous les pays de l’Union européenne. C’est l’aboutissement d’un projet ambitieux et de longue haleine dont Ouest-France a été à l’origine : doter l’UE d’une devise.
L’idée est lancée par Patrick La Prairie, en avril 1998, en charge alors du service Presse école du journal. Ouest-France embarque dans l’aventure Le Mémorial de Caen (Calvados) et Orange, France Télécom à l’époque. L’idée originale est de demander aux jeunes Européens de réfléchir à une devise pour définir, avec le choix de plusieurs jurys, celle qui portera les idéaux européens.
De nombreux journaux, en France et en Europe, sont aussi séduits par le projet, comme le Berliner Zeitung en Allemagne, The Guardian en Grande-Bretagne ou bien La Republica en Italie. Ils permettront de relayer l’initiative et de sensibiliser les établissements scolaires européens.
« Une communauté de destin, l’Union européenne »
Et ça marche. De septembre 1999 à janvier 2000, plus de 2 500 classes des quinze pays d’alors de l’Union européenne travaillent, et réfléchissent à cette devise européenne. Jusqu’au grand jour, ce jeudi 4 mai 2000. « Spectacle étonnant et vivifiant que celui d’un hémicycle rempli de tout jeunes gens, assis à la place habituellement dévolue aux députés », écrit Ouest-France. Le secret a été bien gardé. Lettre par lettre, un puzzle géant est assemblé. Pour former ce qui sera désormais la devine européenne : « L’unité dans la diversité ».
Le lendemain, dans l’éditorial à la une du journal, François Régis Hutin, président d’ Ouest-France, souligne aussi tout le sens de cette devise. Elle traduit, explique-t-il, « les diversités admises et reconnues qui apportent leur richesse particulière à une communauté de destin, l’Union européenne ».