Même au pays des Gaulois réfractaires, attachés aux droits syndicaux et prompts à manifester, la patience a des limites.

« Pour le bien de la planète, laissez tomber votre voiture et prenez le train », serine-t-on à longueur de journée aux automobilistes, ces bêtes noires de la civilisation moderne, à qui l’on interdit l’entrée des centres-villes. Merci du conseil ! Même les plus dociles risquent de ne pas y accéder cette semaine, victimes d’une nouvelle grève à la SNCF, qui empoisonne des millions de familles.

Quel péril menace donc l’entreprise publique pour provoquer un tel barnum ? L’emploi est-il en danger ? Le statut enviable des cheminots est-il sur la sellette ? Le rail est-il laissé pour compte ? Rien de tout cela : un logiciel de gestion des plannings ne convient pas aux contrôleurs, et les conducteurs, après avoir déjà empoché leur dû, exigent de nouvelles revalorisations salariales.

Un mouvement purement corporatiste

En deux mots, ce mouvement, purement corporatiste, est un scandale. Il symbolise la conception du syndicalisme radical pratiqué par la CGT et SUD-rail dans l’entreprise la plus subventionnée…

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Le Figaro

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