Revoilà Saïd Ahamada. L’ex-député LREM des quartiers Nord (2017-2022), aujourd’hui à la tête de l’Agence de l’Outre-mer pour la mobilité, vient d’être désigné chef de file de Territoires de progrès pour les municipales de 2026. Ce tenant de l’aile gauche de la macronie « n’exclut pas » de « mener une liste », cinq ans après avoir échoué à être désigné par LREM.

Pourquoi repartez-vous dans la bataille des municipales ?

Je veux porter un projet positif. Je sens chez les Marseillais un besoin d’unité et de rassemblement. Dit comme ça, ça fait Bisounours (sic) mais on sent monter depuis 10 ou 15 de la crispation et de la méfiance envers les autres. Aujourd’hui, j’entends des choses sur la religion, la couleur de peau, le lieu d’habitation que je n’entendais pas avant. Face à la situation internationale, aux tentatives d’ingérence, il faut se demander : c’est quoi être marseillais ?

Que proposez-vous ?

La sécurité sera un thème central. J’ai peur que demain, de plus en plus de voix soient téléguidées par les narcotrafiquants.

Ces personnes vont logiquement vouloir préserver leurs intérêts comme ça s’est passé en Italie ou en Amérique du Sud. Cette réalité n’est pas circonscrite aux quartiers Nord de Marseille.

Avec qui voulez-vous porter ces sujets ?

Nous discuterons avec nos partenaires naturels, Renaissance, Horizons, mais aussi au-delà. À Territoire de progrès, on croit à la promesse de 2017 du dépassement et de la lutte contre les inégalités de destin. La macronie des premiers jours mérite d’être défendue. Mais LFI est une ligne rouge, tout comme le RN, avec lequel je ne partage aucune valeur.

Qu’est-ce qui motive votre retour ?

La réforme de la loi PLM va changer énormément de choses. La question de l’incarnation sera centrale. Il faudra un candidat qui soit le plus grand dénominateur commun. À l’exception du RN, les candidats clivants n’auront aucune chance d’accéder au second tour.