Un missile est tombé ce dimanche dans l’enceinte de l’aéroport international de Tel-Aviv après un tir depuis le Yémen, provoquant une brève interruption du trafic aérien. Le tir de missile a été revendiqué par les rebelles Houthis, soutenus par l’Iran. «Nous avons visé l’aéroport Ben Gourion avec un missile balistique hypersonique qui a atteint sa cible avec succès», ont-ils affirmé dans un communiqué. L’engin serait tombé dans une zone plantée d’arbres à côté d’une bretelle d’accès aux parkings du Terminal 3, le plus important de l’aéroport, à moins d’un kilomètre du tarmac.
Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a promis ce dimanche des représailles contre les Houthis du Yémen et l’Iran, après le tir d’un missile qui a touché la zone de l’aéroport Ben-Gourion, près de Tel-Aviv. «Nous avons agi contre eux par le passé et nous agirons dans l’avenir mais je ne peux pas détailler […] ça ne se passera pas en ‘’un seul boum’’ mais il y aura ‘’beaucoup de boums’’», a affirmé le chef du gouvernement israélien dans une vidéo sur son canal Telegram. Sur X, le Premier ministre a également affirmé que «les attaques des Houthis émanent de l’Iran. Israël répondra à l’attaque des Houthis contre notre aéroport principal ET en temps voulu et en lieu choisi par nous, à leurs maîtres terroristes iraniens».
En conséquence du tir de missile houthi, la compagnie aérienne française annule ses vols de lundi entre Paris et Tel-Aviv, a indiqué la compagnie dimanche soir. «La compagnie suspend ses vols jusqu’au 6 mai», a déclaré AirFrance, après avoir déjà supprimer les deux liaisons de dimanche entre les aéroports Paris-Charles-de-Gaulle et Ben Gourion. Le groupe de transport aérien allemand Lufthansa a lui aussi annoncé dans la foulée du tir la suspension de ses vols vers Tel-Aviv jusqu’à mardi 6 mai, du fait de la «situation actuelle». La compagnie Air India a suivi le mouvement, en annonçant également la suspension de ses vols vers Tel-Aviv jusqu’à mardi «pour assurer la sécurité de [leurs] clients et de [leur] personnel». La compagnie British Airways a quant à elle annoncé une suspension jusqu’à mercredi. «Nous surveillons en permanence les conditions d’exploitation», a écrit la compagnie britannique.
Le cabinet de sécurité israélien doit se réunir ce dimanche à 19 heures locales (18 heures à Paris). Les médias israéliens avaient annoncé samedi la réunion de cet organe, habilité à prendre des décisions stratégiques, en vue de valider un plan d’expansion de l’offensive militaire à Gaza. Dans cette optique, l‘armée israélienne aurait commencé à envoyer des ordres de mobilisation à des réservistes, prévoyant d’en rappeler des dizaines de milliers. Ces réservistes devraient remplacer des appelés ou des soldats d’active à travers le pays ainsi qu’en Cisjordanie occupée afin que ceux-ci puissent être envoyés combattre dans l’enclave palestinienne.
La Défense civile à Gaza a annoncé ce dimanche la mort de 16 personnes, dont au moins trois enfants, dans plusieurs frappes sur le petit territoire palestinien dévasté par la guerre et soumis par Israël à un blocus total depuis plus de deux mois. Six personnes ont été tuées dans des frappes aériennes nocturnes dans le gouvernorat de Khan Younès (sud de la bande de Gaza), a déclaré Mahmoud Bassal, porte-parole de ce service de secours. Deux d’entre elles se trouvaient dans une tente à Abassan, et quatre autres, dont deux garçons de 5 et 2 ans, dans un appartement d’al-Mawasi. La Défense civile a ensuite fait état de dix personnes supplémentaires tuées dans une frappe sur une tente d’al-Mawasi, annonçant qu’un enfant et sept femmes étaient morts.
Mise à jour : à 18 h 40, avec l’ajout de la déclaration de Benyamin Nétanyahou sur une riposte contre l’Iran ; à 19 h 50 avec l’annonce de l’annulation des vols d’AirFrance.