Dans une ambiance bien terne, jamais les Brestois n’ont véritablement emballé un match à leur portée. Malgré tout, les Brestois ont assuré le top 10 face aux bons derniers du championnat.
Ligue 1 (32e journée). Stade Brestois – Montpellier HSC : 1-0
Il y a les statistiques : une bonne vingtaine de tirs au total, une possession largement brestoise et une victoire à la clé, le tout sous un soleil radieux. Et il y a le ressenti : le duel entre Brest et Montpellier s’inscrit comme l’un des matchs les moins emballants du week-end, et plus largement de la saison brestoise. « Si vous vous êtes ennuyés, désolé, mais pas moi, s’est pourtant défendu Éric Roy en conférence de presse. Quand on gagne, moi, je suis toujours satisfait. Après, je pense qu’on aurait pu faire mieux, faire plus. »
Si le Stade Brestois a bien renoué avec la victoire après n’avoir glané qu’un point sur neuf possibles, l’appel à la remobilisation, lancé en fin de semaine par Grégory Lorenzi, ne s’est pas toujours laissé entrevoir sur le pré de Le Blé. « Que personne ne se sente en vacances », avait tancé le directeur sportif en réponse à certaines attitudes un peu trop en dilettante.
Une pauvreté technique rare
Face à la pire équipe du championnat (12 défaites en 13 matchs), les Rouge et Blanc n’ont jamais emballé le rythme, sans doute peu aidés l’absence du poumon du stade : la tribune Kemper, suspendue. Les chants habituels ont ainsi laissé place à un brouhaha aussi confus que l’animation brestoise, les hommes d’Éric Roy faisant, par séquences, jeu égal avec le MHSC dans la médiocrité technique générale. Seul le but de Romain Del Castillo découlait d’un bel enchaînement, avec une déviation de Mahdi Camara sur un corner de Mathias Pereira Lage (15’).
« Après l’ouverture du score, on n’a pas été très juste techniquement, on a perdu des ballons, on n’était pas assez coordonnés dans le pressing », reconnaît tout de même l’entraîneur brestois, loin d’être pleinement satisfait dans tous les domaines, sinon par le neuvième clean-sheet des siens cette saison.
« Il ne faut pas minimiser les victoires », soutient Camara
« On a mis de l’envie par intermittence, on ne va pas se le cacher, admet, quant à lui, Mathias Pereira Lage, Brestois le plus remuant. Ce sont des matchs un peu compliqués, parce qu’il n’y a pas trop d’intensité dans ce genre de match. » En marchant, Pierre Lees-Melou a néanmoins touché 115 ballons, soit plus du double de son voisin du dessus Kamory Doumbia (56), de retour dans le onze. Devant, Ludovic Ajorque est apparu comme l’ombre de lui-même, multipliant les fautes techniques. Dans les couloirs, ni Haïdara ni Lala n’ont relevé le niveau d’adresse, sans pour autant se montrer chahutés par des Montpelliérains déjà sous terre depuis de longs mois.
Malgré tout, « il ne faut pas minimiser les victoires », rappelle Camara, plutôt au rendez-vous pour sa part. Celle-ci permet aux Finistériens d’entériner le top 10, de tenir le rythme lensois dans une course symbolique pour la 8e place, et de prouver qu’ils ne sont pas encore totalement en vacances. L’affiche du jour installe pourtant une pensée prédominante : il est temps que cette saison si haute en couleurs se termine.
Crédit photo : Photo Nicolas Créach