Il est possible de pêcher dans la Seine, dans laquelle vivent une trentaine d’espèces de poissons.Le fleuve est désormais moins pollué, notamment grâce aux travaux d’assainissement.Les pêcheurs se sont ainsi multipliés sur les quais parisiens.
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Le 13H
Ils nous ont donné rendez-vous en plein Paris, sur les quais de Seine. Hugo et Maxence, 18 ans tous les deux, sont ce qu’on appelle des « street-fishers », comprenez des pêcheurs en milieu urbain. Ils se retrouvent ainsi près du fleuve parisien, deux à trois fois par semaine, avec une vue sur les plus beaux monuments de la capitale.
« On peut attendre des heures et des heures sans rien avoir, mais après, c’est vraiment le plaisir d’être au bord de l’eau », confie Maxence au micro du 13H de TF1.
Une Seine plus propre
« C’est complètement différent de pêcher ailleurs, c’est d’autres habitats, des poissons beaucoup plus compliqués à faire et c’est Paris, c’est ce qui change », affirme Hugo. Difficile d’imaginer une telle biodiversité dans la Seine, et pourtant, il y existe une trentaine d’espèces de poissons.
C’est dix fois plus qu’il y a 40 ans, car la Seine est plus propre, moins polluée. Et ce, grâce aux travaux d’assainissement qui ont démarré dans les années 80 et qui se sont accélérés avant les Jeux olympiques de Paris de 2024. « Il y a pas mal de passants qui sont étonnés du nombre et de la taille des poissons qui sont sortis de la Seine », explique Maxence.
Une nouvelle génération de pêcheurs
Les pêcheurs nouvelle génération affichent même leurs prix sur les réseaux sociaux, à l’image de ces spécimens impressionnants de silure, qu’ils remettent systématiquement à l’eau. C’est d’ailleurs ce qu’a filmé, en plein après-midi, l’humoriste Jamel Debbouze sur les quais de Seine, comme on peut le voir dans le reportage de TF1 ci-dessus.
De quoi donner envie aux plus jeunes de s’y mettre, comme le constate Jean-Baptiste Grillon, commerçant spécialisé. « Ils sont nés avec les réseaux sociaux, donc globalement, ils n’ont presque plus besoin des anciens pour apprendre les techniques. Apprendre le sens de l’eau, oui bien évidemment, en revanche, au niveau des techniques, ils apprennent tout tout seuls », souligne le patron de la boutique « Des poissons si grands » à Paris.
« On se débarrasse tranquillement de l’image du pêcheur avec le bob Ricard. Ça, c’est plutôt cool », se réjouit Jean-Baptiste Grillon. Comme Hugo et Maxence, avec les beaux jours, ils sont des milliers le long de la Seine à profiter de leur passion, avec l’espoir de battre encore des records.
La rédaction de TF1info | Reportage : Laura ADDA, Olivier STAMMBACH