Les Houthis, qui font partie de l’«axe de résistance» de l’Iran contre Israël et les États-Unis, disent agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza.

Les Houthis au Yémen ont affirmé lundi qu’une dizaine de frappes attribuées aux États-Unis avaient visé la capitale Sanaa et ses environs, au moment où Washington mène une campagne de bombardements quasiment quotidiens visant ces rebelles pro-iraniens. Selon l’agence de presse des rebelles, Saba, «deux frappes de l’ennemi américain ont visé la rue Arbaeen» à Sanaa et «une frappe a ciblé la route de l’aéroport». Saba avait déjà rapporté deux frappes précédentes attribuées à «l’agression américaine» et sept autres frappes aux environs de la capitale.

Tôt lundi, le correspondant de l’AFP a entendu de violentes explosions dans la capitale, contrôlée par les Houthis depuis 2014. Fin avril, des frappes imputées aux Américains sur Sanaa avaient fait au moins huit morts et des blessés, selon les rebelles. Des frappes ont également été menées dans les régions de Marib (centre), de Saadah, bastion des Houthis, et de Jaouf, dans le nord du Yémen, d’après la même source, les attribuant aux forces américaines.

Les Houthis, qui font partie de l’«axe de résistance» de l’Iran contre Israël et les États-Unis, disent agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, dévastée par une campagne militaire lancée par Israël après l’attaque surprise du Hamas le 7 octobre 2023. Depuis janvier 2024, l’armée américaine attaque les positions des Houthis pour tenter de mettre fin à leurs attaques de missiles et de drones contre Israël et les cargos empruntant la mer Rouge.

Le trafic maritime mondial perturbé

Les attaques des Houthis ont empêché les navires de passer par le canal de Suez, artère essentielle où passe normalement 12% du trafic maritime mondial. Par conséquent, de nombreuses sociétés ont dû faire de coûteux détours par le sud de l’Afrique.

Depuis l’entrée en fonction du président Donald Trump en janvier, les raids aériens américains se sont intensifiés, avec des frappes quasi quotidiennes au cours du mois dernier. L’armée américaine a annoncé avoir frappé depuis mi-mars plus de 1.000 cibles au Yémen.

Dimanche, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a promis des représailles contre les rebelles houthis du Yémen et l’Iran, après le tir d’un missile ayant touché, pour la première fois, la zone de l’aéroport Ben-Gourion, près de Tel-Aviv, où le trafic aérien a été brièvement suspendu. Les rebelles houthis du Yémen ont annoncé plus tard dimanche qu’ils continueraient à «cibler les aéroports israéliens» et ont appelé les compagnies aériennes à «annuler leurs vols» vers Israël.