Depuis 10 ans, l’association SOS Méditerranée organise des opérations de sauvetage en mer, avec trois missions principales : sauver des vies, protéger les rescapés jusqu’à leur débarquement dans un lieu sur et témoigner, pour informer la société civile. C’est donc à l’occasion des Assises méditerranéennes du journalisme que Sophie Beau, co-fondatrice de l’association, était ce mardi aux côtés de Jean-Marc Coppola, adjoint (PCF) au maire de Marseille, en charge de la culture, et de Jérôme Bouvier, président des Assises du journalisme, pour présenter cette exposition devant l’hôtel de Ville. Elle « doit faire prendre conscience de l’urgence humanitaire et de notre responsabilité collective envers toutes les victimes », explique l’élu.
À travers les 32 photos, prises lors des missions et accompagnées de témoignages, l’association retrace ses 10 années d’interventions en Méditerranée, durant lesquelles 41 944 personnes ont été secourues. « ça fait longtemps que SOS Méditerranée subit des attaques, alors même que notre mission est de sauver des vies », dénonce Sophie Beau. Et de rappeler la légalité de telles interventions en mer, en s’appuyant sur la Convention internationale pour la sauvegarde de la vie humaine en mer (Solas), marquée par le devoir d’assistance à personne en danger. « Je ne voyais pas l’humanitaire comme un combat, mais ça en est un aujourd’hui », lance-t-elle. La co-fondatrice de l’association regrette un manque de soutien, notamment de la part de l’État. L’exposition qui met en lumière ces femmes, hommes et enfants qui traversent la Méditerranée au péril de leur vie, est visible sur la place Bargemon jusqu’au 22 mai. Des visites guidées sont organisées par les bénévoles de l’association, les samedis à 11h
et 15h.