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le 6 avril 2025 à 21h48,
mis à jour le 6 avril 2025 à 22h13

Valérie Lemercier dans «Sept à huit»
Capture d’écran

La comédienne était l’invitée du portrait de la semaine d’Audrey Crespo-Mara ce dimanche 6 avril. Celle qui a toujours été connue pour son humour et son rire a dévoilé une autre facette de sa vie : celle de la dépression.

La fille drôle. C’est l’étiquette que Valérie Lemercier a toujours eue dans son entourage. Dès son enfance, face à une mère dépressive, le rire apparaissait comme une nécessité. «Je mets le rire au-dessus de tout. De tout ce que j’ai pu faire, des films ou des spectacles, c’est quand même les trucs drôles qui me semblent les plus intéressants, qui valent le coup», a expliqué la femme âgée de 61 ans face à Audrey Crespo-Mara à l’occasion du portrait de la semaine diffusé dans «Sept à huit» ce dimanche 6 avril.

Elle a d’ailleurs suivi des études de théâtre au conservatoire de Rouen. Et ce rôle de la fille drôle l’a toujours suivi. «Et parfois à mon insu. Dans la première pièce où j’ai joué, je me suis pris une baffe et ça a fait rire les gens. Pourquoi ? Je ne sais pas mais peut-être que ma tête plus une baffe, c’est marrant», a-t-elle souligné perplexe.

Pourtant, le rire n’est pas forcément synonyme de bien-être. À l’âge de 23 ans, Valérie Lemercier s’est retrouvée à Sainte-Anne, un hôpital psychiatrique de Paris. «Alors là, je n’étais pas très bien. J’ai été cueillie par, probablement, une grosse dépression. Je suis avec ma valise et on m’a prise», s’est-elle remémorée. Audrey Crespo-Mara a alors cherché à comprendre le fond du problème, la réelle raison de son hospitalisation. «Ça n’allait pas, je coulais. Je n’arrivais pas à me réaliser, je faisais plein de petits boulots mais je ne faisais pas celui que j’avais choisi. C’était abyssal, je ne pouvais même plus marcher. Ils m’ont prise au sérieux et ils m’ont gardée» a précisé la comédienne, reconnaissante de cette écoute. «J’y suis restée un mois et demi et ça m’a sauvée la vie», a-t-elle confié, emplie d’une certaine lucidité.

Plus tard, elle a d’ailleurs découvert que c’est en faisant quelque chose de ses mains qu’elle se sentait véritablement bien. Et cela pouvait passer par le dessin, mais pas seulement. «Si je vais mal, donnez-moi du linge à repasser. Une pile de linge, un bon fer et quand j’ai fini ma pile je suis contente. Il y a toujours un peu de repassage à faire quand ça va mal.»