Le Refugee Food Festival, événement international, célèbre cette année une décennie d’insertion et de valorisation des talents culinaires réfugiés. Habituellement organisé en juin – il se déroulera du 8 au 29 juin dans une douzaine de villes en France –, son inauguration se fera en mai, et ce sont les relais niçois de l’association qui porte l’évenement qui ont été choisis pour organiser son lancement, les 10 et 11 mai.

Ils ont concocté une soirée d’ouverture samedi 10 mai, à Bordighera, en Italie, au restaurant La Paloma 11, face à la mer. Les chefs italiens réputés Oscar Martinelli et Alberto Piazza partageront les fourneaux avec Harouna Sow, chef réfugié aujourd’hui à la tête de son propre restaurant, le Waalo à Paris, et figure emblématique du festival devenu projet global travaillant sur la situation des réfugiés. « C’est un beau symbole d’accueillir Harouna Sow. C’est l’un des premiers chefs à avoir participé au festival à Paris, et aujourd’hui, il est chef formateur des cuisines de Refugee Food », explique Émilie Vitale, co-porteuse de l’antenne niçoise du Refugee Food Festival. Pour elle, ce choix de Bordighera n’est pas anodin: « On est face à la Méditerranée, lieu de carrefour historique, de brassage et de métissage ».

Un grand banquet solidaire au 109

Le dimanche 11 mai, rendez-vous au 109, à Nice, pour un banquet festif. « Là, on va envoyer du lourd », plaisante Émilie Vitale. Le chef renommé Simon Auscher accompagnera trois cheffes réfugiées: Prasadika Disanayaka (Sri Lanka), Nika Lozovska (Ukraine) et Laila (Lybie). « Simon Auscher nous fait le cadeau de se rendre disponible, c’est une chance pour les dix ans du festival d’avoir quelqu’un d’aussi capé. » Au menu: trois amuse-bouches, trois entrées, trois plats et un dessert. Se rajoute une performance de l’artiste Franck Lebraly, qui peindra sur la nappe du festin, des expositions artistiques sur les migrations, une tombola solidaire et un DJ set.

« Notre objectif, c’est d’aider les réfugiés, parce qu’on ne part pas de chez soi quand on est bien, rappelle Émilie Vitale. L’idée, c’est de valoriser ce point de départ, de leur redonner confiance. Les réfugiés s’intègrent dans des filières où il y a 240.000 emplois non pourvus. C’est gagnant-gagnant pour tout le monde. » Après avoir triplé sa fréquentation en 2024, cette nouvelle édition mise sur la convivialité et l’engagement pour rassembler toujours plus de monde. Chloé Rouil

Tarifs des repas: entre 39 et 60 euros. Programme détaillé et réservations sur festival.refugee-food.org