Celui qui était surnommé affectueusement Mémé Ibach s’est éteint à l’âge de 88 ans. Il était également le producteur de l’émission «Les grands du rire».
«Les grands du rire» le pleurent aujourd’hui. Humbert Ibach, nous a quittés ce week-end. Cet homme de l’ombre s’était régulièrement retrouvé en pleine lumière grâce à Sheila, qui l’avait affectueusement surnommé « Mémé ».
À 88 ans, il développait de nouveaux projets et ne songeait pas à la retraite . Entre 2003 et 2019, il a produit « Les grands du rire », une émission diffusée chaque samedi sur France 3. Présenté par Yves Lecoq, avec des interventions de Karen Cheryl et Henri-Jean Servat, ce rendez-vous résolument populaire a innové en un temps où les humoristes et les archives n’avaient guère droit de cité sur les petits écrans.
L’an dernier, il a repris cette formule, le temps de dix émissions sur C8. Une suite avait été envisagée avant la disparition de la chaîne. Convaincu que la nostalgie serait toujours ce qu’elle était, il a également eu l’idée, bien avant la naissance de la tournée Age tendre de faire de Salut les copains un divertissement en prime time.
Une passion pour la chanson
Son parcours débute dans les années 60 à Lyon où il ouvre un salon de coiffure pour femmes qui affiche très vite complet. Il s’est fait une place dans la profession en remportant des trophées prestigieux, parmi lesquels un grand prix international. Sa vraie passion, c’est la chanson. Poussant la note devant ses clientes, il devient le « coiffeur chantant ».
Dans les coulisses du Palais d’hiver, il fait la connaissance de Jacques Brel qui le prend en sympathie et lui conseille de tenter sa chance à Paris. C’est ainsi qu’il fait la connaissance de Claude Carrère qui lui propose de devenir le « chauffeur nounou » de Sheila. En un temps où la chanteuse enregistre tous les trois mois un 45 tours à succès, il va s’occuper de sa carrière, de sa communication et de bien des détails de sa vie quotidienne.
En 1975, fort d’un métier dont il a parfaitement assimilé les règles, il découvre une adolescente de 17 ans dont il croit immédiatement au potentiel. Il vend sa voiture américaine et hypothèque sa maison pour disposer des fonds nécessaires à la production du premier disque d’ Isabelle Morizet qu’il rebaptise Carène Cheryl, puis Karen Cheryl quand, au temps du disco, il lui fait enregistrer un 33 tours en anglais. Le destin fait que ces albums, récemment sortis dans une version remasterisée, figurent aujourd’hui dans le classement des meilleures ventes. Il ne pouvait rêver plus bel adieu.
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