Depuis plusieurs mois, les entreprises d’Ille-et-Vilaine tournent au ralenti. Le premier trimestre 2025 n’est pas différent. Selon une note de conjoncture publiée fin avril par la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) départementale, la part d’entreprises déclarant une baisse de chiffre d’affaires augmente, passant de 41 % fin 2024 à 49 % sur les trois premiers mois de 2025. Parmi les 1 050 entreprises bretilliennes interrogées, elles ne sont que 17 % à faire part d’une hausse de leur activité. Tous les grands secteurs économiques sont concernés par cette dégradation : industrie, construction, commerce de détail, hôtellerie-restauration et services.

Rentabilité et trésoreries dégradées

Pour expliquer ces tendances, la CCI évoque une faiblesse de la demande, liée à un contexte d’incertitude en France et à l’étranger et poussant les ménages à épargner et à freiner leurs investissements. « L’incertitude économique s’est encore accentuée depuis notre dernière enquête, notamment sur le plan international », pointe Loïc Jézéquélou, responsable de l’information économique à la CCI 35.

Selon la note de conjoncture, la situation entraîne une dégradation de la rentabilité des entreprises et une baisse des trésoreries. Côté investissements, freinés eux aussi par un manque de visibilité mais aussi de rentabilité, « les chiffres évoluent peu depuis un an », selon la CCI. Au total, 56 % des entreprises déclarent des investissements stables, 29 % une baisse et 15 % une hausse. S’agissant de l’emploi, trois entreprises plus quatre évoquent une stabilité de leurs effectifs, avec toutefois moins de recrutements.

Lueur d’espoir

Pour les six prochains mois, les chefs d’entreprises bretilliens sont plus nombreux qu’auparavant à anticiper une évolution défavorable de l’économie (48 % au premier trimestre 2025 contre 43 % fin 2024). Plusieurs éléments leur donnent toutefois de l’espoir. Outre la reprise de la demande, « la baisse des tensions internationales et la diminution des taux d’intérêt font partie des facteurs susceptibles de dynamiser l’économie pour les six mois à venir », explique Loïc Jézéquélou.