Publié le
5 mai 2025 à 12h39
Né en Angleterre en 2016, c’est un dispositif déjà très présent en France et en Europe. Le plan « Ici demandez Angela » (à l’origine « Ask for Angela », NDLR) ou juste « Angela » permet de créer un réseau de lieux publics dans lesquels toute personne qui ne se sent pas en sécurité dans la rue peut se réfugier. Si elle a l’impression d’être suivie ou qu’elle est la cible de harcèlement verbal ou bien physique, la victime peut ainsi entrer dans n’importe lequel de ces établissements, identifiable grâce à un sticker, puis demander « Angela ». Il s’agit d’un code afin qu’elle puisse être mise en sécurité.
Ce dispositif a donc été déployé à son tour par la commune de Castanet-Tolosan. « C’est un projet qui a été porté par la municipalité, notamment grâce à notre pôle délégué à l’égalité hommes-femmes et à la lutte contre les discriminations », explique Virginie Collignon, responsable du contrôle de gestion à la mairie. Une initiative qui a notamment été soutenue par les institutions locales : « Le Sicoval souhaitait aussi déployer le dispositif, donc nous nous sommes unis pour mener à bien le projet. »
« Une opportunité mise en place pour les citoyens »
Une initiative qui trouve déjà un écho auprès de la population : « Nous avons déjà une dizaine de commerçants volontaires qui souhaitent faire partie du dispositif », se félicite Virginie Collignon. Des commerces auxquels s’ajoutent les lieux publics de la commune tels que la piscine municipale ou encore la Maison des solidarités. Le résultat d’un travail de fond qui a permis de poser des bases solides : « Il y a eu une importante campagne de démarchage, en partenariat avec l’association Artemisia qui mène également un travail de sensibilisation auprès des élus et des commerçants volontaires ».
Le déploiement du dispositif « Ici demandez Angela » permet donc à la commune de Castanet-Tolosan de réaffirmer son engagement dans la lutte contre les violences sexistes et pour l’égalité des sexes, trois ans après la signature par l’équipe municipale de la Charte européenne pour l’Egalité entre les femmes et les hommes dans la vie locale : « C’est plus facile de mettre en place un tel dispositif lorsqu’il est porté politiquement par la mairie », reconnaît celle qui intervient depuis maintenant 15 ans dans les projets de la collectivité. « C’est avant tout une opportunité mise en place pour les citoyens », poursuit-elle.
Plusieurs autres communes du département de la Haute-Garonne ont déjà mis en place ce dispositif, notamment la métropole toulousaine qui a lancé le projet en 2022. Elle compte aujourd’hui sur plus d’une centaine de commerces volontaires présentant le petit autocollant sur leur vitrine.
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